Vos questions sur les acouphènes – Philippe Barraqué vous répond

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#Je souffre d’acouphènes mais qu’est-ce que c’est ? – Philippe Barraqué, musicothérapeute, docteur en musicologie, expert santé vous répond : « L’acouphène n’est pas un phénomène issu de notre civilisation moderne puisqu’il est décrit depuis l’Antiquité sous le nom latin de tinnitus (« tintement d’une cloche »). C’est un son qui n’est souvent entendu que par le patient et donc difficile à diagnostiquer par le médecin ORL. Il peut être perçu dans une oreille, ou dans les deux – en continu ou intermittent – sous des formes diverses: bourdonnements, chuintements, pulsations, sifflements, etc. Il s’agit souvent d’une résonance très aiguë dépassant les 8000 Hz alors que la perception de l’oreille humaine se situe entre 20 Hz et 20 KHz.
#Y en a t-il de plusieurs sortes ? – P.B. : « On distingue deux sortes d’acouphènes : – les acouphènes objectifs (5% des cas) qui proviennent d’un problème intracrânien (contractions musculaires de la face, vertèbres cervicales), dentaire (malocclusion), circulatoire (carotide), vasculaire cérébral (hypertension), tumoral (neurinome) ou en relation avec le tympan et la trompe d’Eustache. En traitant la cause, ces acouphènes peuvent régresser. – les acouphènes subjectifs ou neurosensoriels, affectant les cellules ciliées de l’oreille interne, la cochlée et la transmission des signaux auditifs au système nerveux et au cortex cérébral (les cas les plus courants). Une surdité partielle ou un déficit auditif sur certaines fréquences favorise souvent l’apparition des acouphènes. La perception de voix ou de musiques immatérielles sont à distinguer des acouphènes. Ce sont des hallucinations auditives, parfois liées à des maladies mentales, même si des déficients auditifs les perçoivent parfois en situation de stress extrême. Certains états modifiés de conscience ou d’addictions peuvent provoquer ce type de trouble de la perception. »
#Quelles en sont les causes ? – P.B. : « Si le premier type d’acouphène est clairement identifiable médicalement, les phénomènes déclencheurs de l’acouphène neurosensoriel sont le plus souvent d’origine traumatique (traumatisme sonore, musique à fort volume) et/ou psychosomatique (anxiété, burn-out, choc émotionnel, dépression, malaise vagual, surmenage, troubles obsessionnels compulsifs). Mais ne sont pas à exclure : – les interactions médicamenteuses ototoxiques (anti-inflammatoires, antipaludéens, chimiothérapie, diurétiques, vasodilatateurs), – les intoxications aux métaux lourds (amalgames dentaires, électrogalvanisme buccal), – les boissons dopantes, les inhibiteurs de digestion (café, thé, etc.), – les allergies alimentaires, les carences nutritionnelles, – la dorsalgie, la fibromyalgie, la maladie de Lyme, le syndrôme du côlon irritable – le stress oxydatif, les inflammations chroniques, – les effets négatifs des ondes électromagnétiques, des infrasons et des pollutions ambiantes. Autant dire que les champs de la recherche scientifique sont nombreux pour comprendre les mécanismes complexes des acouphènes, notamment au niveau du cortex cérébral. »
#Quelles sont les conséquences des acouphènes sur la santé ? – P.B. : « L’environnement sonore devenant une agression permanente, ce vécu influe sur votre équilibre nerveux jusqu’à vous rendre irritable et dépressif. Ces difficultés à maîtriser l’ouïe provoquent des migraines, des vertiges, une sensation de mal-être et de solitude qui perturbe la vie relationnelle et peut entraîner un processus de désocialisation. Sortir de ce cercle infernal qui alimente vos acouphènes et vous isole chaque jour davantage doit être votre priorité. Des groupes de paroles existent et des thérapies douces sont là pour adoucir vos bruits auditifs. Il faut aussi prendre le temps d’écouter les musiques internes du corps, de se poser, de se recentrer, de respirer pleinement afin que chaque respiration efface toute tension, toute dissonance en vous. »
#L’acouphène est-il le signal d’alarme d’une maladie ? – P.B. : « L’acouphène est un indicateur symptomatique de certaines pathologies liées à l’oreille interne: – l’otospongiose (l’étrier ne transmet plus les vibrations sonores), – le neurinome (tumeur bénigne invasive), – les maladies de Paget et de Ménière (bruits dans le grave, surdité, vertiges). C’est également un bon indicateur en cas d’allergies, de diabète, d’intolérances alimentaires (glutamate, gluten…) de troubles digestifs, endocriniens et de maladies dégénératives (parkinson, sclérose en plaque, etc.). Plus généralement, il est lié à une perte de l’audition et parfois à un bouchon de cérumen qui obstrue le conduit auditif. »
#Pourquoi l’acouphène est-il si perturbant psychologiquement? – P.B. : « L’acouphène est la production d’un signal nerveux anormal qui atteint votre perception consciente lorsque le système nerveux végétatif est déséquilibré à cause d’un stress ou d’une maladie. Certaines personnes le supportent très bien, voire l’ignorent, alors que d’autres le vivent très mal, notamment la nuit où il provoque des insomnies. Car faute de vous y habituer, vous vous confrontez à l’acouphène. Ce signal auditif semble vous répéter à l’infini l’émotion, le conflit, le mal-être que vous ne voulez pas entendre. Pire, il est devenu un « avatar » sonore, un membre encombrant de votre famille auquel vous prêtez beaucoup de pouvoir et de méfait. Il s’est placé au centre de vos préoccupations et pour l’instant, il a gagné! Il s’agit donc de limiter l’emprise de l’acouphène notamment par la thérapie sonore et de désactiver au maximum les réactions neurovégétatives qu’il provoque. L’aide apportée par une psychothérapie courte de type cognitive et comportementale peut s’avérer utile pour pacifier le mental et accompagner vos soins thérapeutiques. L’autohypnose et la sophrologie sont également conseillées. »
#Que faire médicalement ? – P.B. : « Suivez les conseils suivants : – Faites un bilan complet de santé. – Prenez rendez-vous avec votre dentiste pour vérifier l’état de vos dents. – Consultez un médecin ORL dès l’apparition des acouphènes car plus vous agirez vite, plus vous aurez de chance de les traiter efficacement. En effet, les acouphènes apparaissent souvent progressivement et de façon intermittente avant de devenir constants. Ne les laissez pas s’installer! – Les tests audiométriques ne dépassant pas le seuil acouphénique des 8000Hz, il est préférable de faire un examen audiométrique des hautes fréquences afin de rechercher les pertes auditives dans les zones atteintes par vos bruits parasites. Votre médecin ORL vous proposera un protocole thérapeutique alliant de l’allopathie, des thérapies de confort et éventuellement un appareillage adapté à votre cas. »
*Ces conseils vous sont donnés à titre préventif par Philippe Barraqué, musicothérapeute, docteur en musicologie, expert santé. Ils ne remplacent en aucun cas votre traitement médical.

Partagez ces conseils. La recherche avance et vous êtes de plus en plus entendus. Merci.


Thérapie sonore anti acouphènes recommandée par des médecins ORL et le magazine TOP SANTE : www.stop-acouphenes.fr

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Hyperacousie, conseils pour en guérir

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L’hyperacousie, contrairement aux acouphènes, est une intolérance aux bruits qui est relativement facile à guérir. Philippe Barraqué, créateur de la méthode Stop Acouphènes, vous donne des conseils pour y parvenir.

Si l’hyperacousie n’est pas associée à des acouphènes ou à une pathologie invalidante, il y a des moyens simples pour en venir à bout. La première règle est d’utiliser les bouchons d’oreilles à bon escient. Si vous bouchez vos oreilles en permanence, vous allez augmenter votre sensibilité aux bruits car l’organe auditif a besoin de la pression de l’air extérieur pour bien fonctionner et que la nature l’a ainsi fait. Les bouchons seront donc réservés aux expositions sonores à risque comme les concerts, les discothèques, etc.

La deuxième règle est que l’hyperacousie arrive dans la plupart des cas sur un terrain psychologique fragile et anxiogène. Il suffit d’un choc émotionnel, associé ou non à un traumatisme sonore, pour que le processus infernal de l’allergie aux sons se mette en place. Il s’en suit des crises d’angoisse, de panique, qui dominent bien souvent le récit qu’en font les patients hyperacousiques.

De l’hyperacousie, il n’y a qu’un pas pour plonger dans la misophonie avec une désocialisation provoquée par le rejet de tout bruit émanant de l’environnement sonore proche. Un bruit de mastication, une cuillère qui tombe, le son du moteur du frigidaire, le voisinage, tout se transforme en une bombe sonore provoquant un repli quasi autistique sur soi. Donc, il ne faut pas hésiter à consulter un psy et le plus possible méditer, se relaxer, s’oxygéner, voir des amis pour éviter une marginalisation sociétale parfois définitive.

La troisième règle est d’arrêter de tisser en permanence des pensées toxiques, de stopper l’analyse hypocondriaque de votre « hyper ». Il n’est qu’à lire sur des pages et des pages de certains forums, les analyses détaillées au scalpel des hyperacousiques, leur agressivité entre eux, leurs pensées mortifères, pour vous encourager à sortir bien vite de ce cercle vicieux en  vous accordant des temps de lâcher prise, voire en utilisant la technique de la cohérence cardiaque (six cycles de respiration par minute).

La quatrième règle est d’avoir recours à la thérapie sonore et en particulier au bruit Brown très adapté aux hyperacousiques. Beaucoup de patients l’ont adopté.

Vous voyez qu’il ne vous ait pas proposé de recettes miracles pour guérir mais des solutions pérennes pour y parvenir. Donc, vous prenez votre manteau, vos baskets et vous renouez avec le monde extérieur. Promis?

Philippe Barraqué, thérapeute, musicothérapeute, expert santé


www.stop-acouphenes.fr La référence en thérapie sonore

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Un casque de motard à réducteur de bruit

Smart-Helmet_Product-Details6Pour les motards sensibles au bruit et soucieux de leur confort auditif et de conduite, un nouveau casque en fibre de carbone, ventilé et à réducteur de bruit actif, vient de sortir. C’est le premier casque de ce type et il offre un silence de motard zen!

Ce casque innovant avec technologie Bluetooth, est doté à l’intérieur de quatre micros qui captent et analysent les bruits autour de la tête du motard. Les informations sont ensuite traitées par un logiciel puis réinjectées en sons inversés dans le casque par quatre haut-parleurs intégrés.

Ce casque, idéal pour ceux qui ont des problèmes d’oreilles (ou pas), diminue les bruits aérodynamiques liés aux fonctionnements de la machine et à la vitesse,  grâce à un système audio acoustique sophistiqué.

Autre avantage, les signaux audio vitaux comme le trafic, les sirènes, etc., sont mieux entendus. L’innovation et le silence de votre Harley ont un prix, 540 euros, à moins que vous ne préfériez entendre le ronronnement pénétrant du moteur.*

Philippe Barraqué, musicothérapeute, expert santé

*Casque Smart Helmet (Noise-Control)


CD Stop Acouphènes – Meilleure vente en thérapie sonore anti acouphènes et hyperacousie, recommandée par les ORL et les audiologues

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Un bioacousticien en quête de silence

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Après un traumatisme auditif dont il ne s’est remis que partiellement, Gordon Hempton a créé un sanctuaire du silence à l’ouest des Etats-Unis, au cœur de l’Olympic National Park (Etat de Washington). Une pierre rouge, posée en 2005 sur une bûche couverte de mousse, symbolise les quelques centimètres carrés de silence qu’il s’efforce de protéger.

Aller retrouver le silence est un pèlerinage pour Gordon Hempton. Lorsqu’il est assailli par le doute, il s’éloigne du tumulte de la ville et s’enfonce dans l’Olympic National Park. « Dans ces moments-là, je sais ce qui est bien, et je sais ce qui est mal. Dans le silence, je sais ce que je suis, et je sais ce que je fais », précise-t-il.

Ecouter le silence de la nature est une expérience spirituelle. Rien d’étonnant à cela, puisque « le silence est un point commun à toutes les religions », soutient Timothy Gallati. Ce diplômé de Harvard rappelle également que le silence est nécessaire pour atteindre des états mentaux méditatifs.

Que faire, alors, lorsque l’on est citadin et que l’on n’a pas de sanctuaire de silence à portée de main ? Le travail doit peut-être venir de soi. « Plus encore que l’audition, ce que nous perdons dans le monde d’aujourd’hui, c’est la capacité à vraiment écouter, remarque Gordon Hempton, qui compare une conversation à un combat. Dans un combat, il ne faut pas qu’il y ait de moment sans action ; c’est pareil pour une conversation, de nos jours. S’il y a un silence, il faut tout de suite que l’on vienne le remplir. »

Commencer par réapprendre à écouter, donc. Et c’est pour permettre à tous de méditer, bercés par le babil de la vie, le bruissement du vent dans les feuilles, le pépiement des oiseaux et la clameur de l’orage, que Gordon Hempton les enregistre et les partage dans la soixantaine d’albums qu’il a publiés.

Depuis trente-cinq ans que Gordon Hempton parcourt le monde, micro à la main, enrichissant sa bibliothèque de milliers d’heures de « sons de la vie », il n’a pu répertorier qu’une cinquantaine de zones à l’abri des nuisances sonores humaines.

Lorsque ce bioacousticien américain part en quête de silence, il ne cherche pas l’absence de bruit – chimère s’il en est – mais pense plutôt à quelque chose qui s’écoute, tout ce qui compose la biophonie (le son des êtres vivants) et la géophonie (le son des éléments naturels tels que le vent ou l’eau).

Fondateur et vice-président de One Square Inch of Silence (quelques centimètres carrés de silence), il milite pour la protection des espaces sonores, qui sont de plus en plus affectés par l’anthropophonie (sons d’origine humaine). « Si rien n’est fait pour préserver et protéger ces zones, écrit-il sur le site de la fondation, le silence risque de disparaître dans les dix prochaines années. »*

Philippe Barraqué, musicothérapeute, musicologue, expert santé

stop-acouphenes.fr – La référence en thérapie sonore anti-acouphènes recommandée par les ORL et les audiologues.

Source : Le Monde, Nicolas Celnik

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La pompe à chaleur du voisin vous pompe l’air, réagissez! – Philippe Barraqué

Le bourdonnement permanent de la pompe à chaleur

Le bourdonnement permanent de la pompe à chaleur

Il est de plus en plus courant de subir les nuisances sonores d’une pompe à chaleur installée par votre voisin pour chauffer économiquement sa maison ou sa piscine. Problème, elle vous pompe l’air avec son bruit de fond constant. Quelques pistes pour y remédier tout en restant zen.

Ce n’est pas pour rien que les fabricants de pompes à chaleur les plus réputés usent de recommandations pour que leurs installations ne se transforment pas en psychodrames avec le voisinage. Mais sur le terrain, on constate bien souvent un mépris total de leurs recommandations, chacun se la jouant « perso » et considérant sa pompe à chaleur comme la plus silencieuse du marché. D’ailleurs, certains aiment l’écouter tourner et en faire profiter leurs chers voisins! Pourtant, si ces engins dits technologiquement évolués génèrent un volume sonore réduit entre 3 et 5 décibels, ils produisent un bourdonnement constant, des infrasons, des résonances aigües et des vibrations qui pourraient, dans bien cas, être évités. Pour les voisins, ce bruit de fond peut devenir très vite obsessionnelle, altérer leur qualité de vie, voire générer une phobie du bruit, de l’hyperacousie, des acouphènes, une dépression.

Avant de sortir ses foudres de guerre, il est toujours bon d’en parler calmement avec votre voisin qui n’a pas toujours l’oreille aussi développée que vous! Les fabricants recommandent d’isoler phoniquement la pompe à chaleur au moyen d’un caisson adapté ainsi que le local technique, d’éviter toute installation contre le mur mitoyen ou trop près de murs qui feront caisse de résonance. Psychologiquement, il est également peu souhaitable de diriger le ventilo de la pompe à chaleur vers son voisinage qui le vivra comme une agression. Votre voisin, certainement très sympathique à ses heures, placera autour de son installation des claustras ou des murs anti-bruit qui permettront de vivre en bon harmonie.

Enfin, l’argument du faible bruit de fonctionnement de la pompe à chaleur ne résiste pas à la réglementation sur les bruits de voisinage du Code de la santé publique qui indique « qu’aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme. » Cet article R.1334-31 foisonne dans la jurisprudence et les tribunaux n’hésitent plus à condamner les voisins « pompeurs » après, il est vrai, quelques années de procédure.

Car ce qu’il y a de plus insidieux avec ce genre de machine, c’est qu’elle ne produit pas les mêmes nuisances sonores selon les heures, la température extérieure et les réglages plus ou moins aléatoires de sa programmation. Vous savez maintenant ce qu’il vous reste à faire, réagissez et à défaut, méditez sur la pompe à chaleur et essayez de faire silence en vous! Nous vivons entourés d’outils technologiques de plus en plus bruyants. Il est urgent que leurs  concepteurs réduisent leurs bruits résiduels et conçoivent des produits qui soient agréables à entendre et à vivre. Par exemple, pourquoi les électroménagers ont des signaux sonores de fonctionnement aussi agressifs et stridents? Il serait pourtant simple d’y remédier. On se prépare une génération de sourds et de malentendants, mais c’est un autre débat.

Philippe Barraqué, musicothérapeute, docteur en musicologie, expert santé

http://www.stop-acouphenes.fr