L’acouphène n’est pas une fatalité, des praticiens vous conseillent

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Vivre avec un sifflement continu qui n’existe que dans sa tête, c’est le quotidien des personnes souffrant d’acouphènes. Suivre une discussion dans un environnement bruyant, s’endormir ou travailler peut devenir infernal, ce qui favorise l’anxiété et la dépression. Le problème est loin d’être négligeable : environ 10% des adultes seraient concernés, dont 1% par une forme invalidante, selon l’Institut national de la Santé et de la recherche médicale (Inserm). S’il n’existe pas de traitement miracle pour faire complètement disparaître ses acouphènes, il existe des moyens efficaces de les atténuer et de retrouver une vie (presque) normale.

Chercher la cause

Avant tout, mieux vaut en chercher la cause. « Avoir des acouphènes peut être l’expression d’un problème plus grave, il ne faut donc pas hésiter à consulter un médecin », explique Jean-Luc Puel, directeur de l’institut des neurosciences à l’Inserm de Montpellier. Dans 5% des cas, ils sont dus à un problème vasculaire, inflammatoire, métabolique ou encore neurologique. Prendre en charge la cause permet le plus souvent de faire disparaître l’acouphène.

Si l’une ou l’autre de ces causes n’est pas en jeu, comme c’est le plus souvent le cas, il est très probable que l’acouphène soit dû à une perte auditive. « L’immense majorité des gens qui souffrent d’acouphènes ont des problèmes auditifs », indique Jean-Luc Puel. Mais ceux-ci ne peuvent pas toujours être détectés. « Environ 20% des patients souffrant d’acouphènes n’ont pas de problèmes visibles à l’audiométrie, mais les outils actuels ne permettent pas de tout détecter », poursuit le chercheur.

Acouphènes et problèmes auditifs

« L’immense majorité des gens qui souffrent d’acouphènes ont des problèmes auditifs »
Pas de panique : avoir des acouphènes n’est pas le signe d’une surdité à venir. Contrairement à une idée assez répandue, « c’est la perte d’audition qui est à l’origine d’un acouphène, et non l’inverse », souligne le Dr Laurent Frikart, médecin ORL et responsable de la consultation spécialisée pour acouphènes au Centre hospitalier universitaire vaudois, à Lausanne (Suisse). La baisse d’audition peut aussi bien être liée à l’âge (on parle de presbyacousie), à une maladie de l’oreille moyenne ou interne (une otite ou la maladie de Ménière, par exemple) ou bien à un traumatisme sonore.

Traumatisme sonore

Si l’acouphène est apparu brusquement et récemment suite à un traumatisme sonore (le lendemain d’un concert, par exemple), il faut agir vite. « Il faut prendre de la cortisone par voie orale dans les 48 heures suivant le choc, le plus vite possible », indique au Figaro le Pr Darrouzet, chef du service ORL au CHU de Bordeaux. « La cortisone contribue à atténuer l’inflammation qui empêche certaines cellules lésées de se réparer ». Ce médicament est disponible sur ordonnance. Il n’existe pas d’autres traitements ciblant les acouphènes, mais certains médicaments permettent d’atténuer leurs conséquences néfastes sur le moral ou le sommeil. « Quand l’acouphène devient vraiment insupportable, nous pouvons ponctuellement être amenés à donner des antidépresseurs, anxiolytiques, ou neuroleptiques… Bref tout ce qui peut agir sur le système nerveux », indique le Dr Xavier Perrot, praticien hospitalier au service d’audiologie du CHU de Lyon.

Thérapies soniques

Que faire si l’acouphène est bel et bien installé ? Il n’existe pas de méthode efficace à 100%. L’objectif des traitements n’est d’ailleurs pas de faire taire définitivement le sifflement, mais d’apprendre à s’en accommoder. « Dire qu’il n’y a rien à faire, c’est faux. On peut aider les personnes à mobiliser des ressources pour réussir à mieux vivre avec leurs acouphènes », explique le Dr Laurent Frikart. «La prise en charge peut faire que la perception s’estompe ou disparaisse sans forcément qu’il n’y ait de modification au niveau organique. »
Première solution : les thérapies sonores. Il en existe trois types : les appareils auditifs (destinés aux personnes qui souffrent d’acouphènes et dont l’ouïe est abîmée), le masquage et les thérapies d’habituation.

Dans le premier cas, l’idée est de restaurer une meilleure audition. « Lorsque l’oreille fonctionne moins bien, le cerveau essaie de compenser en augmentant l’intensité du signal résiduel, ce qui peut engendrer des acouphènes », explique le Dr Laurent Frikart. « Restaurer une meilleure audition permet d’atténuer ce mécanisme et donc d’atténuer l’acouphène ». Autrement dit, les acouphènes se trouvent relégués au second plan, au profit des bruits habituels de l’environnement.

Des sons de masquage

La seconde approche consiste à utiliser un son pour masquer l’acouphène ou alors détourner l’attention de celui-ci. À noter que la plupart des appareils auditifs sont désormais dotés de cette option. Le masquage peut toutefois être réalisé avec toutes les sources audio (radio, smartphone…). « La majorité des patients disent que dans le silence, leurs acouphènes s’aggravent. L’objectif est donc de mettre un son en concurrence pour que le cerveau ait autre chose à écouter », détaille le Dr Xavier Perrot. Il peut s’agir d’un souffle (un bruit blanc, qui englobe la totalité des fréquences perceptibles par l’oreille), d’un bruit centré sur la fréquence de l’acouphène ou encore de sons se rapprochant des bruits de la nature. « Cette stimulation sonore doit être au minimum neutre pour le patient, au mieux agréable », résume le médecin.
« La majorité des patients disent que dans le silence, leurs acouphènes s’aggravent. L’objectif est donc de mettre un son en concurrence pour que le cerveau ait autre chose à écouter »

Acouphènes et fond sonore

Si l’acouphène n’est perceptible que le soir au moment de se coucher, il existe une astuce moins contraignante que l’appareillage. « Je conseille de mettre un fond sonore léger, 15 à 30 minutes avant de s’endormir, un bruit de vagues ou de vent dans les arbres par exemple », recommande le Dr Perrot. « L’idée est de faire en sorte que le cerveau soit un peu distrait au moment de s’endormir pour éviter qu’il ne se focalise sur l’acouphène. On ne le stoppe pas, on le remplace par un bruit plus agréable ». Radioréveils dotés d’une minuterie, applications sur smartphone, chaînes hi-fi et oreillers équipés de petits haut-parleurs sont autant de moyens d’y parvenir.

Thérapies d’habituation

Troisième option : les thérapies d’habituation. Le patient est équipé de bruiteurs, des appareils auditifs qui produisent un bruit blanc, qu’il va faire marcher plusieurs heures par jour pendant plusieurs semaines. Au bout d’un moment, le cerveau devient moins hostile aux signaux sonores. « Le grand problème des acouphènes est le sentiment de perte de contrôle qu’il impose aux patients. Cette méthode permet de reprendre le contrôle, et cela apaise les gens », remarque le Dr Frikart.

Soutien psychologique 

Deux choses sont également incontournables pour mieux vivre avec ses acouphènes : la reconnaissance de cette souffrance invisible par les autres et la prise en charge psychologique. « Beaucoup de patients s’entendent dire lors d’une première consultation que c’est dans la tête ou que c’est psychologique, qu’il n’y a pas de solution », rapporte le Dr Perrot. « Un tel discours peut avoir des répercussions néfastes bien au-delà de la consultation ». Les personnes souffrant d’acouphènes ont alors l’impression de se retrouver dans une impasse, ce qui favorise le stress et l’anxiété. Désormais, les spécialistes des acouphènes orientent leurs patients vers une prise en charge psychologique. « Cela les aide à gérer ce bruit pour qu’il soit moins envahissant », confirme le Dr Frikart, qui note que de nombreux patients avaient déjà un terrain anxieux avant que les acouphènes ne se manifestent.

Solutions alternatives et acouphènes

Sophrologie, hypnose, acupuncture, phytothérapie… Que penser de toutes ces solutions alternatives ? « Tous mes patients ont essayé au moins une de ces méthodes avec plus ou moins de réussite », souligne Xavier Perrot. Si aucune n’a formellement fait la preuve de son efficacité, elles ne sont pas à mettre de côté d’après les spécialistes. « Si c’est efficace chez un patient, il n’y a pas de raison de s’en passer », estime le Dr Perrot. D’autant que les traitements sont très difficiles à évaluer.

Techniques et avancées scientifiques
Stimulation électromagnétique transcrânienne, stimulation du nerf vague, thérapie génique pour faire repousser les fibres du nerf auditif ou reconstruire des cellules ciliées de l’oreille interne… La science est assez active en la matière : plusieurs pistes ont été explorées ou sont actuellement à l’étude. « Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de découverte miraculeuse », souligne Jean-Luc Puel. « L’une des pistes les plus avancées consiste à injecter des neurotrophines (facteurs de croissance des neurones du système nerveux périphérique) à travers le tympan pour faire repousser les fibres du nerf auditif. Les études réalisées chez l’animal montrent que cela fonctionne. Nous en sommes aux balbutiements mais cela représente un espoir : plus ces fibres sont abîmées, plus il y a un risque d’avoir des acouphènes. »

Philippe Barraqué, musicothérapeute, spécialiste en acouphénologie

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Sources : Livre Dites stop à vos acouphènes (CD), Guy Trédaniel éditeur, nouvelle édition revue et augmentée – Le Figaro, Cécile Thibert

L’hypnose pour les acouphènes sévères

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L’hypnose est particulièrement recommandée pour des pathologies acouphéniques sévères, des patients qui sont souvent entrés en résistance contre toute forme de thérapie.

Ces patients n’y croient plus et leur rencontre avec un hypnothérapeute peut souvent casser ce processus autodestructeur. Il doit pour cela utiliser les propres mots souvent négatifs de la personne traitée pour qu’elle puisse se sentir comprise et que sa souffrance soit prise en compte. Par exemple, il ne lui promet pas « qu’elle ressortira de la séance d’hypnose sans acouphènes mais qu’ils vont bientôt s’atténuer ». Cette mise en confiance est un préalable à la séance, une acceptation indispensable pour lâcher prise.

Analyser les signaux idéomoteurs

L’hypnothérapeute analyse particulièrement les signaux idéomoteurs, c’est-à-dire les mouvements inconscients que la personne traitée fait durant leurs échanges. Ces signaux sont parfois en contradiction avec les propos tenus par le patient et sont considérés comme des commentaires non verbaux à ce qu’il exprime : clignement des yeux, contractions musculaires au niveau du masque facial, déglutition, froncement des sourcils, humidification des lèvres, mouvements de la tête et du corps, etc.

Favoriser les changements de comportement

Durant la transe hypnotique, la voix du patient change, elle semble lointaine et monocorde, parfois enfantine. Cette phase de régression permet bien souvent d’identifier des traumatismes anciens qui remontent à l’enfance et qui invite le patient à se poser des questions, à chercher une guidance pour retrouver ses repères.
L’une des techniques les plus usitées en hypnose clinique est la directive implicite.
C’est un outil puissant facilitant la mise en place d’un état intérieur intense d’apprentissage. Le patient intègre durant la transe une série de réponses automatiques et comportementales qui sont le plus souvent oubliées après la séance.

Cet outil favorise les changements de comportements et la mise en place de nouveaux modes de fonctionnement internes pour le patient acouphénique qui modifieront sa perception des bruits auditifs et sa relation aux autres.*

*Philippe Barraqué, Dites stop à vos acouphènes (nouvelle édition revue et augmentée), Guy Trédaniel éditeur

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Misophonie, lisez l’article de Marie Claire

femme-bruit-misophoneMisophonie, ces petits bruits qui nous rendent fous! Bruits de mastication, raclements de gorge, crissements de craie sur un tableau: certains sons, anodins pour certains, vous gâchent la vie au quotidien? Vous êtes peut-être misophone.

“Quand mon coloc se met à manger dans la même pièce que moi, j’ai souvent envie de le mettre en mode silencieux. Bouchons d’oreille, musique j’ai tout essayé et désormais, je préfère quitter la pièce dans laquelle il mange, car je peux devenir extrêmement désagréable sans trop savoir d’où ça vient”, explique Capucine¹, 23 ans, étudiante en sciences politiques. Capucine n’est pas hypocondriaque. Elle est misophone.

La misophonie ou l’intolérance aux petits bruits
Ce curieux trouble psychique – que l’on peut traduire littéralement par « haine du son » – est décrit par Othman Sentissi El Idrissi², psychiatre aux Hôpitaux Universitaires de Genève, comme “un état chronique caractérisé par l’aversion envers certains bruits et sons.” Encore méconnu et rarement diagnostiqué, il n’a été identifié qu’en 1997 par l’audiologiste américaine Marsha Johnson. Pourtant, comme l’explique le psychiatre: “La misophonie est bien plus fréquente qu’on ne le croit et peut même avoir de lourdes répercussions psychiques et physiques”, confirme-t-il.
Du dégoût à l’anxiété, en passant par la colère, les bruits de bouche, les sons gutturaux ou nasaux, mais aussi les craies, les cliquetis de stylo ou les touches d’un clavier d’ordinateur peuvent déclencher des réactions épidermiques. “Vous n’êtes pas bizarre, ni différent”, rassure Othman Sentissi El Idrissi. “La misophonie est un trouble réel”, insiste-t-il.
“Quand on n’est pas misophone, il est impossible de comprendre ce qui peut provoquer de telles réactions”, regrette Juliette, 24 ans, en service civique dans le domaine culturel, qui vit “un enfer au quotidien”. Et pour cause, ce trouble est extrêmement compliqué à appréhender, comme l’explique Philippe Barraqué³, musicothérapeute spécialiste de l’hyperacousie: “ elle est à la croisée de plusieurs disciplines scientifiques et médicales”. “Elle touche aussi bien à l’audition, qu’à la neurologie, la psychologie et la psychiatrie”, précise ainsi Othman Sentissi El Idrissi.

Un trouble qui remonte souvent à l’enfance
“Depuis toujours, toutes sortes de bruits de mastication, de reniflement, de raclement de gorge me mettent mal à l’aise. Plus jeune, à la maison, j’avais l’impression d’être un vrai tyran domestique. C’est devenu une private joke dans la famille”, s’amuse Martin1, 29 ans, commercial dans une agence de communication qui se reconnaît parfaitement dans le phénomène de misophonie. Un ancrage dans l’enfance que partage également Juliette. “Je devais avoir 10 ou 11 ans et je ne supportais pas les bruits de mastication, de claquement de dents ou même de respiration qui m’entouraient. Ça me mettait hors de moi. Avec le temps, ça n’a fait qu’empirer”, se souvient-elle.
Philippe Barraqué le confirme: “la misophonie peut apparaître assez tôt et se développe au cours de l’enfance et de l’adolescence. Elle relève souvent d’une souffrance psychologique, voire d’un microtraumatisme dont les personnes n’ont pas toujours conscience”, précise-t-il. Mais ce phénomène pourrait aussi être lié à des problèmes de transmission neuronale. “Pour le moment, il ne s’agit que d’hypothèses”, précise Othman Sentissi El Idrissi. Il s’agirait d’un dysfonctionnement au niveau de la connexion entre le son et l’émotion: “Notre cerveau associe automatiquement certains sons à des émotions négatives”, explique le psychiatre.

Des symptômes qui régissent notre vie sociale
Le problème avec la misophonie, c’est qu’elle peut devenir une barrière dans notre vie sociale. Ainsi Martin par exemple, a de plus en plus de mal à dormir avec sa copine. “Je ne supporte plus l’entendre respirer en dormant. Ce n’est pas une raison pour redevenir célibataire, mais j’y pense, parfois”, confie-t-il, pensif. Au bureau aussi, sa misophonie interfère dans ses relations. “Dans l’open space, j’ai un collègue qui a tendance à marteler sur les touches de son clavier. C’est insupportable. Ça réveille en moi une forme d’animosité qui me dépasse. Parfois j’ai presque des pulsions de violence à son égard”, témoigne-t-il.
Sophie, 21 ans, étudiante en littérature, voue un véritable dégoût aux bruits de bouche. “Le reniflement et la mastication, m’écœurent et me mettent mal à l’aise. J’ai la mâchoire qui se crispe et l’impression que mes dents se mettent à grincer” décrit-elle. Face à ces bruits, Juliette peut également devenir irritable. “Intérieurement, je me mets à bouillir. J’ai du mal à me contrôler. Pourtant, je suis quelqu’un de très pacifique. C’est pénible car je dois lutter constamment pour rester aimable avec ces personnes qui m’insupportent contre leur gré”.
Des comportements qui pourraient être accentués par la pollution sonore de plus en plus présente dans notre quotidien. Philippe Barraqué parle même d’un “véritable phénomène de société qui traduit l’hyperactivité et les conséquences néfastes de l’utilisation intensive des technologies. » Selon lui, les espaces de coworking et les open space engendreraient l’explosion des comportements névrotiques: « On a moins de moments pour soi, moins de repères » explique-t-il.

Une intolérance culpabilisatrice
“Lorsque je prends le petit-déjeuner avec ma sœur, je la harcèle pour qu’elle fasse le moins de bruit possible. Ce à quoi elle répond qu’il faut bien qu’elle mange. Cela donne lieu régulièrement à des disputes sans queue ni tête. Nous sommes impuissantes toutes les deux”, raconte Juliette. Un sentiment que partage Sophie: “on s’est toujours moqué de moi par rapport à ces blocages. Personne ne me prend au sérieux”. Martin, quant à lui, parle d’un syndrome Docteur Jekyll et Mister Hide. “Parfois, j’ai vraiment l’impression d’être une mauvaise personne. Pourtant je suis un bisounours dans la vie de tous les jours”.
Pour les spécialistes, il est important de considérer ces gênes sonores comme étant bien réelles. Même si on ne les comprend pas toujours. “Il n’est pas question de culpabiliser les personnes intolérantes aux sons”, explique Philippe Barraqué. “Leur souffrance psychologique est bien réelle et il ne faut pas la négliger. Même constat pour Magali Getrey, musicothérapeute, pour qui ces phobies “stigmatisent les personnes plus qu’on ne le croit, mais génèrent surtout beaucoup de culpabilité et peuvent être réellement handicapantes dans la vie personnelle et professionnelle. « Si elles ne sont pas traitées, ces intolérances peuvent parfois dégénérer en petites névroses qui nous isolent et nous désocialisent peu à peu”, rappelle-t-elle.

La misophonie, ça se soigne ?
Si le trouble n’est pas grave en soi, il peut prendre des proportions importantes. Du coup, généralement, les misophones mettent au point des techniques pour s’absoudre des bruits environnants. “J’ai développé tout un panel de stratégies d’évitements. J’ai des boules quies en permanence sur moi », reconnaît Martin, qui avoue aussi s’inventer régulièrement des déjeuners professionnels pour pouvoir manger seul. Juliette de son côté ne jure que par ses écouteurs. “Au bureau, si ma collègue se met à grignoter à côté de moi, je lance la musique à fond”, explique-t-elle.
Mais ces stratégies toutes plus farfelues les unes que les autres ne sont pas une solution sur le long terme. Comme le précise Philippe Barraqué, “la fuite et la protection ne font qu’engendrer davantage de difficultés”. Il faut se saisir du problème: “quelque part, on est tous un peu misophones. Mais quand le phénomène devient handicapant socialement et qu’on en souffre, il faut agir”, insiste Othman Sentissi El Idrissi. Si les symptômes persistent, “pensez d’abord à consulter un ORL pour écarter les problèmes d’acouphènes ou d’hyperacousie”, préconise-t-il en rappelant qu’il n’existe pas de solution médicamenteuse, excepté si la misophonie est associée à une pathologie plus sévère.
A noter que la méditation, la relaxation et la pleine conscience peuvent également être salvatrices. Sauf si le petit bruit qui vous agace vous, est celui du bol tibétain.

Article de Manon Duran, publié le 01/03/2019 dans Marie Claire
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1. Tous les prénoms ont été modifiés pour préserver l’anonymat des témoins.
2. Othman Sentissi El Idrissi, psychiatre aux Hôpitaux Universitaires de Genève.
3. Philippe Barraqué, musicothérapeute spécialisé dans l’hyperacousie, à l’initiative du site stop acouphènes et auteur de l’ouvrage “Dites stop à vos acouphènes” paru aux éditions J.Lyon en mars 2012 (nouvelle édition revue et augmentée, mars 2019)
4. Magali Getrey, musicothérapeute.


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Les gènes de l’audition en question – Philippe Barraqué

trithérapie anti-acouphènes

Acouphènes Solutions

Chaque année, des professionnels de santé et des associations nous rebattent les oreilles avec les problèmes auditifs, et particulièrement les acouphènes. Des enquêtes sont faites, beaucoup de budgets de communication sont dépensés, mais sans amélioration pour le quotidien des malades. Mais au fait, y a-t-il des gènes qui « manipulent » notre oreille au point de la faire disjoncter? Le musicothérapeute français Philippe Barraqué répond à ces questions.

Acouphènes Solutions : A-t-on localisé les gènes responsables de l’audition ?

  • Philippe Barraqué : Oui, ils ont été localisés depuis une vingtaine d’années et sont au nombre d’une centaine. C’est dire l’importance de l’audition dans nos mécanismes psychosensoriels et moteurs.

A.S. : Ces gènes sont-ils responsables des maladies du système auditif?

  • P.B. : Il est certain qu’ils jouent un rôle dans la survenue de beaucoup de ces maladies, particulièrement dans les cas de surdité précoce ou de déficiences auditives innées. L’Université Rockefeller a ainsi identifié 39 types de surdité dont le caractère dominant est la transmission génétique.

A.S. : Croyez-vous que ces gènes puissent jouer un rôle dans les acouphènes?

  • P.B. : L’acouphène est un symptôme dont les causes sont multiples. C’est la difficulté actuelle de poser un diagnostic et d’établir un protocole thérapeutique de confort pour chaque cas. Le rôle des gènes dans ce trouble auditif n’est pas établi par la science, même si les traitements par la thérapie génique sont prometteurs, surtout pour les surdités profondes. Les acouphènes sont majoritairement dus à des écoutes dites « à risque » chez les jeunes qui stressent leurs oreilles en écoutant des musiques à très fort volume sonore. Ils font partie également des dommages collatéraux de beaucoup de maladies et des effets indésirables de leurs traitements médicamenteux.

A.S. : Y-a-t-il des solutions pour venir à bout des acouphènes ou tout du moins pour les rendre supportables?

  • P.B. : Ce qui pose problème c’est ce son continu qui pollue la vie de tous les jours, une sorte de « son fantôme » que le cortex auditif reproduit comme un « message d’erreur ». En effet, certaines cellules de l’oreille interne libèrent des neurotransmetteurs qui transmettent le signal sonore jusqu’au cerveau. Pour agir dessus, il y a les thérapies d’habituation qui ont une action sur la plasticité cérébrale comme la thérapie sonore, les thérapies comportementales et cognitives. La sophrologie et l’hypnose donnent des résultats encourageants. En dernier recours, l’appareillage auditif avec un générateur de bruit blanc.

A.S. : Comment faire connaître les dangers qui menacent notre audition auprès du grand public?

  • P.B. : D’abord, il faudrait faire de la prévention en milieu scolaire en sensibilisant les jeunes au fait que l’oreille est un organe complexe et fragile. Rendez-vous compte que la cochlée, dans l’oreille interne, est constituée de 17000 cellules ciliées réparties sur quelques millimètres pour recevoir et sélectionner toutes les fréquences entre 20Hz et 20000 Hz! Lorsqu’elles sont endommagées par un traumatisme sonore, c’est bien souvent irrémédiable car elles ne s’auto réparent pas. Ce sont les cellules ciliées captant les fréquences aigues qui sont en première ligne car elles se trouvent à la base du clavier cochléaire. C’est pour cela que la fréquence la plus courante d’un acouphène est autour de 4000 Hz.

Philippe Barraqué, musicologue, musicothérapeute, expert santé



2018. Acouphènes Solutions – Tous droits réservés

Acouphènes, l’enquête ifop 2018 d’un fléau – Philippe Barraqué

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L’enquête Ifop 2018 sur l’audition des français vient de sortir. Cette enquête révèle une progression préoccupante des troubles auditifs, en particulier des acouphènes, chez les jeunes.

82% des personnes interrogées déclarent avoir déjà eu des difficultés à comprendre des conversations lorsqu’il y a du bruit, ce résultat étant particulièrement élevé parmi les personnes de moins de 25 ans, avec 92% de réponses positives. Sur 435 personnes ayant participé à ces tests audio, 352 ont déclaré ressentir une gêne de compréhension dans le bruit et 192 ont indiqué avoir déjà perçu des acouphènes. Toutefois cette gêne reste modérée puisque la note d’évaluation globale ne dépasse pas 4,2/10.

Les personnes interrogées et dépistées considèrent toujours que les acouphènes relèvent d’un problème du système auditif mais une forte proportion de l’ordre de 39% le relie à un trouble associé d’ordre psychologique. Pour une large majorité de répondants, la gêne engendrée par le fait de ressentir des acouphènes peut nuire à la vie sociale, à l’exécution de tâches au quotidien, et impacter sur le moral.  Toutefois, l’enquête Ifop ne portant que sur un échantillon restreint de population, il est difficile d’en tirer des chiffres globaux au niveau national.

Les acouphènes n’en demeurent pas moins un fléau chez les jeunes et les moins jeunes qu’il est nécessaire de prendre en compte dans les programmes de prévention auditive et dans les prises en charge médicales.

Philippe Barraqué, expert santé


Thérapie sonore anti acouphènes : stop-acouphenes.fr

sources : ifop, JNA

Lévothyrox, une endocrinologue rassure les patients – par Philippe Barraqué

Un vent de panique souffle sur le médicament Lévothyrox depuis qu’un nouvel excipient a remplacé le lactose. Insignifiant vous me direz et bien non, le buzz a tellement fonctionné que les patients utilisant ce médicament pour leur pathologie thyroïdienne ont souffert d’effets secondaires variés. Pour calmer des utilisateurs très chargés émotionnellement, le Dr Violaine Guérin, endocrinologue, a diffusé largement un MESSAGE AUX 3 MILLIONS DE FRANÇAIS SOUS LEVOTHYROX. Voici le texte destiné à faire le point sur une désinformation virale.

Un médicament est constitué d’un ou plusieurs principes actifs inclus dans une forme galénique (comprimé, gélule, suppositoire, injectable, …) composée d’excipients. Les excipients sont des molécules connues de longue date et enregistrées dans un registre “la Pharmacopée”. Quand un laboratoire décide de fabriquer un médicament, il décide d’une forme galénique selon différents paramètres (objectifs thérapeutiques, coûts industriels, etc.). Il a obligation de n’utiliser que des excipients listés dans la Pharmacopée, qui est globalement mondiale mais nous sommes sous le registre de la Pharmacopée européenne pour tout produit commercialisé en France. On peut dire que l’Europe a l’un des systèmes les plus prudents et protecteurs en la matière.  La Mise sur le Marché d’un médicament en vue d’une commercialisation, le laboratoire pharmaceutique doit constituer un dossier d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). Selon la nature du médicament, le dossier d’AMM comporte un certain nombre d’études : in vitro, chez l’animal, chez l’Homme. L’objectif de ces dossiers est d’évaluer deux axes majeurs : l’EFFICACITE du médicament et sa TOLERANCE.   Au sujet de son efficacité, le développement d’un médicament innovant, avec un nouveau principe actif dure en moyenne une dizaine d’années.

En revanche, quand un laboratoire veut commercialiser un générique (copie à l’identique d’un médicament existant) ou effectuer une modification mineure sur un excipient, le dossier d’AMM est allégé. Il est demandé au laboratoire bien entendu de respecter la Pharmacopée mais également de vérifier la bioéquivalence, c’est-à-dire de vérifier que le “nouveau” médicament a la même efficacité que l’“ancien“ et que ses taux dans le sang soient identiques. Une très légère différence est tolérée (de 5 à 10%), en particulier parce que nous ne métabolisons pas tous les jours de la même manière (nous ne mangeons pas la même chose, la température extérieure n’est pas la même, nous avons peut-être plus bu qu’hier, nous avons eu du stress dans notre journée, etc.) et qu’une petite modification d’excipient peut entraîner une petite variabilité.

Le laboratoire Merck  Serono a validé cette nouvelle AMM pour pouvoir commercialiser le “nouveau Lévothyrox”.   Au sujet de sa tolérance, on doit analyser celle du principe actif et celle des excipients. Le principe actif du LEVOTHYROX est la copie d’une hormone qui circule dans notre corps, la T4 ou L-thyroxine. On pourrait presque dire que le principe actif T4 n’est pas un “médicament”, et plutôt dire que nous sommes dans le cas d’une substitution. On fournit ainsi au corps une molécule à l’identique de ce qu’il produit quand il fonctionne bien. Et si l’on doit la prescrire c’est parce que la thyroïde ne fonctionne plus très bien ou a été enlevée. C’est-à-dire que cette hormone, si elle est prescrite à dose adéquate, ne pourra être qu’utile et efficace. En revanche, si elle est en sur-dosage ou en sous-dosage, les patients ressentiront des effets d’hyperthyroïdie ou d’hypothyroïdie, il faudra donc corriger le dosage et les symptômes rentreront dans l’ordre.

Il faut savoir qu’un grand nombre de patients sous traitement substitutif thyroïdien ont des besoins variables par exemple en hiver et en été, ce qui est l’une des explications – à savoir que les hormones thyroïdiennes sont responsables de la température du corps et que nous n’avons pas les mêmes besoins selon les saisons.  Par ailleurs, certaines hypothyroïdies comme la thyroïdite de Hashimoto, liées à la présence d’autoanticorps, peuvent être déséquilibrées par le stress qui a un impact sur le système immunitaire. On a donc de temps en temps besoin de faire des ajustements thérapeutiques. Le stress aujourd’hui il y en a avec toute cette communication irresponsable !

En ce qui concerne les excipients : ils font tous partie de la Pharmacopée et le mannitol est une molécule d’une très grande ancienneté. C’est un sucre. Les molécules qui se terminent par –ol sont des sucres (mannitol, sorbitol, xylitol, …). Ce sont des sucres aux propriétés différentes qu’une autre catégorie de sucres les –oses (glucose, saccharose, …). Les –ols sont utilisés par exemple dans des chewing-gums dits “sans sucres”, car moins caloriques. A petite dose, le mannitol est parfaitement toléré et ne pose aucun souci.  Mais une consommation excessive de sucres –ols (exemple une ou deux boites de chewing-gums “sans sucres”) va entraîner chez de nombreuses personnes des troubles digestifs.

La médecine utilise certaines propriétés du mannitol, prescrit à forte dose, par exemple pour réduire des oedèmes cérébraux après des accidents vasculaires. La dose de mannitol intégrée comme excipient dans le “nouveau Lévothyrox” peut être comparée à ce que l’on trouve dans un chewing-gum (cqfd).   On assiste depuis plusieurs mois à : 1/  une carence de communication,  2/  une amplification d’un mauvais buzz relayé par des personnes qui ne connaissent pas la pharmacologie, y compris certains professionnels de santé qui ont inquiété les patients,  3/  une panique chez les patients, qui pour le coup peut générer de vrais déséquilibres, 4/  une attribution de la responsabilité de n’importe quel symptôme au Lévothyrox tant la panique est grande.

Je ne donne que deux exemples vécus de patients sous Lévothyrox :  – la première patiente avait d’authentiques symptômes et un interrogatoire minutieux de la chronologie a permis de dater le début des symptômes avec celui de l’arrêt du tabac et de la pose d’un patch à la nicotine, à l’évidence surdosé (ce cas a été déclaré à l’agence par la patiente mais il n’a pas été précisé la prescription de ce patch ! les services de pharmacovigilance qui doivent faire ce type d’anamnèse vont avoir beaucoup de travail…) – la deuxième patiente s’est aperçue que les symptômes dont elle se plaignait, sont arrivés dans les suites de l’infarctus avec arrêt cardiaque de 10 mn de son conjoint.

Si vous avez encore des doutes, faites ce travail d’analyse avec votre médecin généraliste ou votre endocrinologue, qui jugera de la pertinence d’un contrôle biologique après examen clinique. Mais soyez rassurés, patients sous Lévothyrox, vous n’êtes pas en danger.

Enfin, ne mettez pas en danger de rupture d’approvisionnement les enfants qui sont sous gouttes de Thyroxine, parce qu’il est plus facile pour un enfant d’avaler des gouttes qu’un comprimé et parce que des doses plus faibles leurs sont nécessaires.

  • Sources Dr Violaine Guérin, Le quotidien du médecin 120917

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Philippe Barraqué, thérapeute, expert santé


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Vos questions sur les acouphènes – Philippe Barraqué vous répond

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#Je souffre d’acouphènes mais qu’est-ce que c’est ? – Philippe Barraqué, musicothérapeute, docteur en musicologie, expert santé vous répond : « L’acouphène n’est pas un phénomène issu de notre civilisation moderne puisqu’il est décrit depuis l’Antiquité sous le nom latin de tinnitus (« tintement d’une cloche »). C’est un son qui n’est souvent entendu que par le patient et donc difficile à diagnostiquer par le médecin ORL. Il peut être perçu dans une oreille, ou dans les deux – en continu ou intermittent – sous des formes diverses: bourdonnements, chuintements, pulsations, sifflements, etc. Il s’agit souvent d’une résonance très aiguë dépassant les 8000 Hz alors que la perception de l’oreille humaine se situe entre 20 Hz et 20 KHz.
#Y en a t-il de plusieurs sortes ? – P.B. : « On distingue deux sortes d’acouphènes : – les acouphènes objectifs (5% des cas) qui proviennent d’un problème intracrânien (contractions musculaires de la face, vertèbres cervicales), dentaire (malocclusion), circulatoire (carotide), vasculaire cérébral (hypertension), tumoral (neurinome) ou en relation avec le tympan et la trompe d’Eustache. En traitant la cause, ces acouphènes peuvent régresser. – les acouphènes subjectifs ou neurosensoriels, affectant les cellules ciliées de l’oreille interne, la cochlée et la transmission des signaux auditifs au système nerveux et au cortex cérébral (les cas les plus courants). Une surdité partielle ou un déficit auditif sur certaines fréquences favorise souvent l’apparition des acouphènes. La perception de voix ou de musiques immatérielles sont à distinguer des acouphènes. Ce sont des hallucinations auditives, parfois liées à des maladies mentales, même si des déficients auditifs les perçoivent parfois en situation de stress extrême. Certains états modifiés de conscience ou d’addictions peuvent provoquer ce type de trouble de la perception. »
#Quelles en sont les causes ? – P.B. : « Si le premier type d’acouphène est clairement identifiable médicalement, les phénomènes déclencheurs de l’acouphène neurosensoriel sont le plus souvent d’origine traumatique (traumatisme sonore, musique à fort volume) et/ou psychosomatique (anxiété, burn-out, choc émotionnel, dépression, malaise vagual, surmenage, troubles obsessionnels compulsifs). Mais ne sont pas à exclure : – les interactions médicamenteuses ototoxiques (anti-inflammatoires, antipaludéens, chimiothérapie, diurétiques, vasodilatateurs), – les intoxications aux métaux lourds (amalgames dentaires, électrogalvanisme buccal), – les boissons dopantes, les inhibiteurs de digestion (café, thé, etc.), – les allergies alimentaires, les carences nutritionnelles, – la dorsalgie, la fibromyalgie, la maladie de Lyme, le syndrôme du côlon irritable – le stress oxydatif, les inflammations chroniques, – les effets négatifs des ondes électromagnétiques, des infrasons et des pollutions ambiantes. Autant dire que les champs de la recherche scientifique sont nombreux pour comprendre les mécanismes complexes des acouphènes, notamment au niveau du cortex cérébral. »
#Quelles sont les conséquences des acouphènes sur la santé ? – P.B. : « L’environnement sonore devenant une agression permanente, ce vécu influe sur votre équilibre nerveux jusqu’à vous rendre irritable et dépressif. Ces difficultés à maîtriser l’ouïe provoquent des migraines, des vertiges, une sensation de mal-être et de solitude qui perturbe la vie relationnelle et peut entraîner un processus de désocialisation. Sortir de ce cercle infernal qui alimente vos acouphènes et vous isole chaque jour davantage doit être votre priorité. Des groupes de paroles existent et des thérapies douces sont là pour adoucir vos bruits auditifs. Il faut aussi prendre le temps d’écouter les musiques internes du corps, de se poser, de se recentrer, de respirer pleinement afin que chaque respiration efface toute tension, toute dissonance en vous. »
#L’acouphène est-il le signal d’alarme d’une maladie ? – P.B. : « L’acouphène est un indicateur symptomatique de certaines pathologies liées à l’oreille interne: – l’otospongiose (l’étrier ne transmet plus les vibrations sonores), – le neurinome (tumeur bénigne invasive), – les maladies de Paget et de Ménière (bruits dans le grave, surdité, vertiges). C’est également un bon indicateur en cas d’allergies, de diabète, d’intolérances alimentaires (glutamate, gluten…) de troubles digestifs, endocriniens et de maladies dégénératives (parkinson, sclérose en plaque, etc.). Plus généralement, il est lié à une perte de l’audition et parfois à un bouchon de cérumen qui obstrue le conduit auditif. »
#Pourquoi l’acouphène est-il si perturbant psychologiquement? – P.B. : « L’acouphène est la production d’un signal nerveux anormal qui atteint votre perception consciente lorsque le système nerveux végétatif est déséquilibré à cause d’un stress ou d’une maladie. Certaines personnes le supportent très bien, voire l’ignorent, alors que d’autres le vivent très mal, notamment la nuit où il provoque des insomnies. Car faute de vous y habituer, vous vous confrontez à l’acouphène. Ce signal auditif semble vous répéter à l’infini l’émotion, le conflit, le mal-être que vous ne voulez pas entendre. Pire, il est devenu un « avatar » sonore, un membre encombrant de votre famille auquel vous prêtez beaucoup de pouvoir et de méfait. Il s’est placé au centre de vos préoccupations et pour l’instant, il a gagné! Il s’agit donc de limiter l’emprise de l’acouphène notamment par la thérapie sonore et de désactiver au maximum les réactions neurovégétatives qu’il provoque. L’aide apportée par une psychothérapie courte de type cognitive et comportementale peut s’avérer utile pour pacifier le mental et accompagner vos soins thérapeutiques. L’autohypnose et la sophrologie sont également conseillées. »
#Que faire médicalement ? – P.B. : « Suivez les conseils suivants : – Faites un bilan complet de santé. – Prenez rendez-vous avec votre dentiste pour vérifier l’état de vos dents. – Consultez un médecin ORL dès l’apparition des acouphènes car plus vous agirez vite, plus vous aurez de chance de les traiter efficacement. En effet, les acouphènes apparaissent souvent progressivement et de façon intermittente avant de devenir constants. Ne les laissez pas s’installer! – Les tests audiométriques ne dépassant pas le seuil acouphénique des 8000Hz, il est préférable de faire un examen audiométrique des hautes fréquences afin de rechercher les pertes auditives dans les zones atteintes par vos bruits parasites. Votre médecin ORL vous proposera un protocole thérapeutique alliant de l’allopathie, des thérapies de confort et éventuellement un appareillage adapté à votre cas. »
*Ces conseils vous sont donnés à titre préventif par Philippe Barraqué, musicothérapeute, docteur en musicologie, expert santé. Ils ne remplacent en aucun cas votre traitement médical.

Partagez ces conseils. La recherche avance et vous êtes de plus en plus entendus. Merci.


Thérapie sonore anti acouphènes recommandée par des médecins ORL et le magazine TOP SANTE : www.stop-acouphenes.fr

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J’hallucine que faire? – Philippe Barraqué

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Qu’elles soient visuelles ou auditives, ces perceptions erronées sont, selon des recherches scientifiques récentes, la conséquence d’une perte du contrôle de l’imagination par le cortex cérébral.

Pour être encore plus précis, les chercheurs pensent qu’il s’agit d’un dysfonctionnement de la capacité cognitive à classer les événements en faits imaginaires ou réels. D’autres émettent l’hypothèse d’une élimination exagérée de synapses lors de la phase de développement du cerveau qui produirait à terme la perception de mots inexistants. Même les techniques sophistiquées de l’imagerie médicale ne permettent pas d’identifier une cause unique à ces voix souvent harcelantes ou ces images dévoreuses d’émotions.

En effet, différentes anomalies cérébrales pourraient être impliquées dans ces dialogues subliminaux et très déstabilisants : addictions à des médicaments ou des drogues, réaction post traumatique du cerveau à une amputation, une cécité ou une surdité accompagnée ou non d’acouphènes.

L’explication la plus courante des hallucinations est une erreur d’attribution des stimuli par le cerveau qui ne réalise pas que ces messages parasites sont produits par lui-même. Comme le souligne le professeur de pédopsychiatrie Renaud Jardri, « c’est le trouble de la distinction soi/non-soi. Chez les patients souffrant de schizophrénie, ce trouble hallucinatoire pourrait découler d’anomalies cérébrales identifiées en imagerie médicale … »

En 2002, une étude menée chez des patients a démontré que leur expression parlée n’active pas simultanément les deux régions cérébrales dédiées à la perception du langage : les aires de Wernicke et de Broca. Ce défaut de synchronisation « pourrait contribuer à l’erreur d’attribution de ses propres pensées à une source externe », selon les auteurs de ces recherches.

Mais comment ce processus d’hallucinations intervient-il chez des patients qui ne souffrent pas de problèmes psychiatriques? La science est encore muette et sans doute devrait-elle s’intéresser davantage aux états extatiques, aux états modifiés de conscience, voire aux effets qu’exercent sur la perception les pratiques de la prière, de la méditation, de la transe, pour trouver les clés manquantes à ces voix ou ces images fantômes qui hantent le quotidien de patients qui hésitent à en parler, tant le sujet reste tabou dans notre société.

Philippe Barraqué, musicothérapeute, musicologue, expert santé

  • Sources : Professeur Renaud Jardri (CHRU de Lille), K.B, photo street art.

CD de thérapie sonore et de bruits de masquage : www.stop-acouphenes.fr


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Un intolérant au bruit témoigne – Philippe Barraqué

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Un musicien québécois témoigne de son intolérance au bruit, ce qu’on appelle l’hyperacousie, et des moyens qu’il a mis en œuvre pour pouvoir continuer à faire de la musique malgré son problème psycho-auditif.

« Je suis acouphénique depuis une quinzaine d’années et musicien amateur depuis une douzaine d’années. Je suis membre de cinq formations musicales, dont une harmonie (orchestre d’instruments à vents et percussions) d’une cinquantaine de musiciens.

Quelque temps avant de joindre ce premier groupe, j’ai vécu une période d’intolérance au bruit (que j’ai compris plus tard comme étant de l’hyperacousie). Ceci m’a amené doucement vers l’isolement. Tranquillement, je me suis mis à décliner les invitations au restaurant (ah! les gens parlent de plus en plus fort et tous en même temps par surcroit!), j’évitais les concerts (mon Dieu! que les flûtes traversières sont puissantes de nos jours, et que dire des groupes rock!) et je n’avais plus le goût d’aller au cinéma (il devrait y avoir une loi contre autant de décibels!). Je ne m’apercevais pas que c’était mon oreille qui changeait, pas les gens.

C’est en commençant à jouer avec mon orchestre d’instruments à vent que j’ai compris que je ne pourrais pas survivre longtemps si je ne faisais pas quelque chose : cela devenait de plus en plus douloureux à chaque pratique. J’ai consulté une audiologiste qui m’a fait passer des tests et m’a annoncé que je souffrais d’hyperacousie; et que ça se soignait habituellement assez bien avec des bouchons moulés.

J’ai donc pris rendez-vous avec un audioprothésiste qui m’a fabriqué des bouchons, dits de musiciens à cause de leur capacité à atténuer les sons également sur tout le spectre des fréquences audibles, permettant au musicien d’avoir un son atténué, mais balancé. Pendant quelques semaines, j’ai suivi la prescription de l’audioprothésiste : ne mettre les bouchons que lorsque la douleur était présente et les enlever dès que cette source de douleur était absente; ceci pour assurer mon confort, d’une part, mais aussi pour permettre à l’oreille de se désensibiliser en étant exposée aux bruits ambiants normaux.

Au début de mes pratiques, je les mettais toujours. Après quelques semaines, j’ai commencé à oublier de les mettre. La douleur surgissait, mais pas toujours. Après quelques mois, je me suis aperçu que la douleur était absente. Je ne sentais plus le besoin de les mettre.

Aujourd’hui, je les porte toujours sur moi (mais pas dans mes oreilles) comme assurance contre la douleur. Je ne les porte qu’occasionnellement. Ma sensibilité à la douleur a diminué drastiquement. Aujourd’hui, je suis capable de tolérer les applaudissements et les assiettes qui s’entrechoquent, ce qui me déchirait le tympan auparavant. »

Normand G. (source : Acouphènes Québec)


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Hyperacousie, conseils pour en guérir

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L’hyperacousie, contrairement aux acouphènes, est une intolérance aux bruits qui est relativement facile à guérir. Philippe Barraqué, créateur de la méthode Stop Acouphènes, vous donne des conseils pour y parvenir.

Si l’hyperacousie n’est pas associée à des acouphènes ou à une pathologie invalidante, il y a des moyens simples pour en venir à bout. La première règle est d’utiliser les bouchons d’oreilles à bon escient. Si vous bouchez vos oreilles en permanence, vous allez augmenter votre sensibilité aux bruits car l’organe auditif a besoin de la pression de l’air extérieur pour bien fonctionner et que la nature l’a ainsi fait. Les bouchons seront donc réservés aux expositions sonores à risque comme les concerts, les discothèques, etc.

La deuxième règle est que l’hyperacousie arrive dans la plupart des cas sur un terrain psychologique fragile et anxiogène. Il suffit d’un choc émotionnel, associé ou non à un traumatisme sonore, pour que le processus infernal de l’allergie aux sons se mette en place. Il s’en suit des crises d’angoisse, de panique, qui dominent bien souvent le récit qu’en font les patients hyperacousiques.

De l’hyperacousie, il n’y a qu’un pas pour plonger dans la misophonie avec une désocialisation provoquée par le rejet de tout bruit émanant de l’environnement sonore proche. Un bruit de mastication, une cuillère qui tombe, le son du moteur du frigidaire, le voisinage, tout se transforme en une bombe sonore provoquant un repli quasi autistique sur soi. Donc, il ne faut pas hésiter à consulter un psy et le plus possible méditer, se relaxer, s’oxygéner, voir des amis pour éviter une marginalisation sociétale parfois définitive.

La troisième règle est d’arrêter de tisser en permanence des pensées toxiques, de stopper l’analyse hypocondriaque de votre « hyper ». Il n’est qu’à lire sur des pages et des pages de certains forums, les analyses détaillées au scalpel des hyperacousiques, leur agressivité entre eux, leurs pensées mortifères, pour vous encourager à sortir bien vite de ce cercle vicieux en  vous accordant des temps de lâcher prise, voire en utilisant la technique de la cohérence cardiaque (six cycles de respiration par minute).

La quatrième règle est d’avoir recours à la thérapie sonore et en particulier au bruit Brown très adapté aux hyperacousiques. Beaucoup de patients l’ont adopté.

Vous voyez qu’il ne vous ait pas proposé de recettes miracles pour guérir mais des solutions pérennes pour y parvenir. Donc, vous prenez votre manteau, vos baskets et vous renouez avec le monde extérieur. Promis?

Philippe Barraqué, thérapeute, musicothérapeute, expert santé


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Oreille malade Acouphènes et anxiété

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L’association Acouphènes Québec nous livre ce témoignage : Du jour au lendemain, quand il avait 52 ans, Normand Gour s’est retrouvé avec des acouphènes. L’ingénieur de l’Outaouais n’avait jamais travaillé dans un milieu bruyant. Au fil des mois, il a dû se résoudre à vivre avec un « grichage » intermittent, « comme une radio entre deux postes ».

« Au début, je pensais que j’avais l’oreille gauche bouchée, comme ça m’était arrivé à l’université, dit M. Gour. Mon médecin m’a dit que non. Mon oreille droite a commencé à être bouchée puis ç’a évolué vers un grichage. J’ai fini par être hypersensible aux bruits et j’ai envisagé de cesser de jouer du saxophone dans des orchestres. Mais j’ai lu et j’ai compris que je devais désirer mes acouphènes. Ça peut ressembler à des grillons. J’ai fini par me convaincre que c’était positif pour moi. »

De l’autre côté du spectre, Pierre LeBlanc, un militaire à la retraite, gère plus difficilement ses acouphènes. « J’ai commencé à les avoir en 1996 en Haïti, probablement à cause d’un médicament contre la malaria, dont c’est l’un des effets secondaires. Ç’a été compliqué par un syndrome de stress post-traumatique. Je dois choisir mes activités et leur moment pour éviter le stress. Je fais beaucoup d’ordinateur, mais je dois gérer mon temps, une demi-heure, puis une pause de dix minutes, et une autre demi-heure, sinon je suis épuisé par les acouphènes. Je prends des antidépresseurs et du clonazépam contre l’anxiété. »

Les acouphènes de M. LeBlanc, qui habite Québec, sont compliqués par une surdité importante. Il porte des bouchons atténuateurs qui réduisent de 25 décibels le niveau de bruit ambiant.

Essais et erreurs

Ces deux extrêmes illustrent bien les aléas des acouphènes, un trouble auditif qui génère un bruit fantôme rendant plusieurs patients très anxieux.

  • « La majorité des gens qui ont des acouphènes n’ont pas beaucoup de problèmes, mais pour une minorité, c’est énorme, avec beaucoup d’anxiété et de dépression. »

Sylvie Hébert, présidente d’Acouphènes Québec

« On peut avoir des aides auditives si le problème n’est pas trop grave, mais la thérapie cognitivo-comportementale aide beaucoup, comme pour l’insomnie ou la douleur, ainsi que les contacts avec d’autres gens qui ont le même problème. Acouphènes Québec n’a que 600 membres, mais on pense que 700 000 personnes au Québec en souffrent, dont 70 000 gravement », ajoute Mme Hébert, qui est également chercheuse au laboratoire de recherche sur le cerveau, la musique et le son du Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal, affilié à l’Université de Montréal.

Selon une étude publiée l’été dernier dans la revue JAMA Otolaryngology :

Les acouphènes touchent une personne sur dix, un peu plus souvent les hommes, probablement à cause des métiers dans des environnements bruyants.

  • 6,8 % des adultes non exposés à des bruits forts au travail ont des acouphènes
  • 19,2 % des adultes exposés à des bruits forts au travail ont des acouphènes
  • 10,5 % des hommes adultes ont des acouphènes
  • 8,8 % des femmes adultes ont des acouphènes (Source : JAMA Otolaryngology)

Contrairement au Québec, les médicaments contre la dépression et l’anxiété sont souvent utilisés aux États-Unis pour minimiser les impacts des acouphènes. « Ce n’est pas très fréquent ici, dit Janik Sarrazin, président de l’Association d’otorhinolaryngologie et de chirurgie cervico-faciale du Québec. Les anxiolytiques contre l’anxiété ont des effets secondaires importants et n’ont pas d’impact sur les acouphènes. On préfère ne pas recourir à des médicaments. »

Les parades contre les acouphènes nécessitent beaucoup d’essais et erreurs des patients, selon le Dr Sarrazin. « Il n’y a aucune recette qui fonctionne tout le temps pour tout le monde. Parfois, on peut avoir un bruit blanc qui annule votre acouphène à vous. D’ailleurs, le Québec a été l’un des derniers endroits à passer de l’analogue au numérique pour les aides auditives. Les aides analogues avaient un petit bruit de fond. Certains patients avec des acouphènes se sont ennuyés de ce bruit quand ils sont passés au numérique voilà 10 ans. »

Normand Gour, de Gatineau, rapporte que son ORL ne lui a jamais parlé de la possibilité d’une thérapie cognitivo-comportementale. « Il m’a dit qu’il n’y a rien à faire, il était presque fâché d’être confronté à un problème devant lequel il était impuissant. J’ai trouvé par moi-même ma propre thérapie, en lisant. »

Un ORL d’un grand centre donnera toujours des références de psychothérapie à un patient qui en fait la demande, rétorque le Dr Sarrazin. « Personnellement, ça m’arrive deux ou trois fois par année. Notre première approche, c’est de rassurer le patient, de lui dire que ce n’est pas le signe d’un problème plus grave, qu’il n’est pas en train de devenir fou ou sourd. »

Parmi les Américains souffrant d’acouphènes :

  • 45 % prennent des médicaments contre l’anxiété
  • 9 % ont des prothèses auditives électroniques
  • 8 % prennent des suppléments alimentaires
  • 7 % utilisent des méthodes de réduction du stress
  • 3 % utilisent des écouteurs masquant les bruits
  • 0,2 % utilisent la thérapie cognitivo-comportementale (Source : JAMA Otolaryngology)

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Acouphènes, où en sont les traitements et la recherche? – Philippe Barraqué

Dans son dernier rapport, l’Inserm fait le point sur les recherches scientifiques sur les acouphènes et sur les protocoles actuels d’accompagnement de la gêne auditive.

Les acouphènes sont des bruits générés spontanément dans la voie auditive. Ils sont le plus souvent liés à une perte d’audition, même s’ils ont parfois une autre origine. Ce sont des sifflements, des grésillements ou des bourdonnements d’oreille, qui ne proviennent pas du monde extérieur. Survenant dans une seule ou deux oreilles, ils peuvent être continus ou intermittents, transitoires ou persistants.  Un acouphène persistant peut durer plusieurs mois, voire plusieurs années.

Des causes multiples

Dans environ 80% des cas, les acouphènes sont associés à des troubles de l’audition. Dans les autres cas, bien qu’aucun déficit ne soit retrouvé à l’audiogramme, l’existence de lésions indétectables des fibres nerveuses auditives n’est pas à exclure.

Une perte auditive serait le plus souvent à l’origine des acouphènes. Face à une déficience de l’audition, le cerveau va se réorganiser pour s’adapter et tenter de pallier cette déficience. Hélas, cette réorganisation peut entrainer un fonctionnement aberrant du cortex auditif. Dans certains cas, des activités anormales générées le long de la voie auditive seront interprétées comme des sons par le système nerveux central. Le cerveau entendra des sons qui ne correspondent pas à une stimulation acoustique extérieure : c’est l’acouphène !

Un traumatisme induit par intervention chirurgicale, une inflammation liée à une otite moyenne, un médicament toxique pour le système auditif (médicament ototoxique) ou encore un problème vasculaire provoquant une gêne à proximité du nerf auditif, constituent des causes probables d’acouphènes.

Une pathologie fréquente

Environ 10% de la population adulte serait touchée par les acouphènes, avec des formes très sévères dans moins de 1% des cas.

Le risque d’acouphène augmente avec l’âge et la presbyacousie (perte auditive liée à l’âge), atteignant un pic autour de 65 ans. Ce risque progresse également avec l’exposition au bruit au cours de la vie et la survenue de traumatismes sonores. Une récente étude portant sur des discs jockeys de 26 ans, travaillant trois nuits par semaine depuis six ans, montre que 75% d’entre eux souffrent d’acouphènes.

Le retentissement des acouphènes est très variable d’un individu à l’autre. Ils peuvent, notamment, entrainer des difficultés pour s’endormir ou pour se concentrer, des états d’anxiété et de dépression.

Une prise en charge possible

Les chercheurs clarifient peu à peu les mécanismes des acouphènes, pour tenter de proposer des solutions efficaces et durables aux patients les plus affectés. Dans un premier temps, il est utile de consulter pour rechercher une perte auditive. En cas de déficit avéré, une aide auditive permet le plus souvent d’améliorer l’audition et de détourner le patient de ses acouphènes. Dans les cas les plus gênants, des protocoles thérapeutiques sont proposés pour en réduire le retentissement.

Ainsi, les masqueurs d’acouphènes sont des appareils auditifs qui émettent un bruit de fond, modéré mais permanent, qui masque les acouphènes et en limite la perception ; les thérapies cognitivo-comportementales permettent aux patients d’apprendre à mieux vivre avec leurs acouphènes. Par exemple, la sophrologie les aide à supprimer la connotation négative du son et à relativiser son importance.

Des thérapies comportementales proposées dans certains hôpitaux leur permet de ne plus se focaliser sur ces bruits indésirables. En cas d’anxiété et de dépression, une prise en charge par un psychiatre ou par un psychologue, ainsi que des médicaments (anxiolytiques, antidépresseurs), s’avèrent souvent être utiles.

Le soulagement des patients

De nombreuses pistes sont explorées pour parvenir à mieux soulager les patients, ou même à supprimer durablement les acouphènes. Compte-tenu du lien entre troubles de l’audition et acouphènes, améliorer la prévention des pertes auditives et leur prise en charge permettrait de réduire leur incidence. L’exposition au bruit est une cause première des troubles de l’audition : des niveaux sonores élevés détruisent de façon irréversible des cellules de l’oreille interne (cellules ciliées) et altèrent les fibres nerveuses auditives. Ainsi, un traitement limitant la destruction des cellules ciliées, administré dans les heures qui suivent un traumatisme, pourrait atténuer le risque d’apparition des acouphènes. De tels traitements sont en cours de développement ou déjà appliqués sur des cas cliniques ciblés.

Les expérimentations en cours

Des thérapies sonores sont également en cours d’expérimentation. L’idée est d’induire une réorganisation du cortex auditif pour supprimer (ou au moins atténuer) les acouphènes. Concrètement, le patient est exposé à une musique ou à un bruit dépourvu de la fréquence sonore caractéristique de ses acouphènes. Il s’agit d’un traitement à long terme, conduit sur plusieurs mois.

Des essais de stimulation magnétique transcrânienne ont eu lieu il y a une dizaine d’années. Cette stratégie vise à utiliser les stimulations magnétiques pour  provoquer la réorganisation du cortex auditif et réduire les acouphènes. Les résultats obtenus jusqu’ici ne sont pas convaincants. Des stimulations électriques ont également été testées dans le même objectif. Nécessitant l’implantation d’électrodes dans le cerveau, cette technique a été abandonnée dans cette indication : les acouphènes revenaient chez les quelques patients implantés.

Les recherches

Des travaux ont suggéré l’intérêt de stimuler le nerf pneumogastrique (aussi appelé nerf vague), situé au niveau du cou. Chez le rat, le couplage de stimuli sonores spécifiques avec des stimulations brèves et répétées du nerf vague, semble inverser durablement les modifications neuronales liées à la perte auditive, et réduire les acouphènes. Un protocole clinique a débuté en Belgique, chez des patients souffrant depuis plus d’un an d’acouphènes sévères et d’une perte auditive permettant toutefois d’entendre les stimuli sonores.

Côté thérapies pharmacologiques, des essais cliniques sont en cours pour tester l’efficacité de molécules à action locale, capables de bloquer les acouphènes dans des « modèles animaux ». Il s’agit d’antagonistes des récepteurs NMDA sensibles au glutamate. Il semble en effet que les récepteurs NMDA situés sur les fibres nerveuses auditives jouent un rôle majeur dans l’apparition des acouphènes. Ils répondent à la présence excessive de glutamate, principal neurotransmetteur du système auditif, entrainant un surcroit d’excitabilité.

Enfin, des molécules sont en cours d’expérimentation, en injection intra auriculaire ou par voie orale, pour restaurer les cellules ciliées et à terme, recouvrer une audition normale.

Source (extraits) : Unité Inserm 1051 , Institut des neurosciences de Montpellier


Thérapie sonore anti-acouphènes    Sophrologie anti-acouphènes

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La sophrologie diminue vos acouphènes

 

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Une séance de sophrologie anti-acouphènes à domicile et toujours disponible

Inspiré par les techniques traditionnelles du yoga, de l’hypnose et de la méditation, le neuropsychiatre colombien Alfonso Caycedo a fondé les bases de la sophrologie au milieu du siècle dernier. Sa méthode s’articule autour de deux axes thérapeutiques : les relaxations dynamiques et les sophronisations. Une aide thérapeutique précieuse pour diminuer les acouphènes et relaxer les oreilles, le corps et l’esprit.

Le stress, l’atténuation d’une douleur, le sevrage addictif, les troubles psychosomatiques, la préparation à un examen, le développement des potentialités créatives, tels sont les multiples possibles de la sophrologie qui a pour objectif de structurer la personnalité et de l’épanouir pleinement.

L’utilisation des techniques sophrologiques pour les acouphènes n’a que des avantages puisqu’en détournant votre attention de ces bruits désagréables par des exercices psychocorporels et suggestifs adaptés, elles vous donnent les outils nécessaires pour reprendre le contrôle sur eux.

  • Les relaxations dynamiques favorisent la détente physique et mentale par la respiration, la conscientisation du corps, le développement des potentialités intuitives et créatives.
  • Les sophronisations se déroulent avec un thérapeute qui guide le patient jusqu’à un état intra-sophronique entre veille et sommeil (rythme Alpha) lui permettant de le traiter par différents protocoles de suggestions mentales et sensorielles dont les effets positifs se prolongeront bien après la séance.

En coupant votre amplificateur émotionnel, la sophrologie vous aide à élever votre conscience au-dessus du tumulte des acouphènes pour qu’en simple observateur vous puissiez agir sur les mécanismes de souffrance et de dépendance que ces bruits parasites ont installés.*

Philippe Barraqué, musicothérapeute, expert santé

*source : Dites stop à vos acouphènes, Philippe Barraqué, éditions J.Lyon


CD Sophro Acouphènes – une séance de sophrologie anti acouphènes à domicile

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L’hyperacousie, souvent psy, parfois acquise

trithérapie anti-acouphènesL’hyperacousie est un terme générique qui regroupe un certain nombre de symptômes liés à des pathologies qui rendent l’audition du monde extérieur très difficile. La plupart du temps, il s’agit d’un trouble psychologique, voire psychotique, souvent lié à un traumatisme émotionnel ancien durant l’enfance.

Mais, bien entendu, les personnes qui ont une déficience auditive sont sujettes à l’hyperacousie, car ne percevant plus que certaines fréquences souvent situées dans le medium, les sons très aigus ou très graves leur sont devenus étrangers, voire hostiles. Comme le disait mon cher ami Alfred Tomatis, un chanteur ne peut reproduire que ce qu’il entend. S’il perd des fréquences auditives dans l’aigu ou dans le grave, il ne pourra plus les chanter. Le principe thérapeutique sera donc de l’immerger à nouveau dans ces fréquences, de les lui faire entendre au quotidien pour que son cortex auditif s’y habitue (ce qu’on appelle aujourd’hui l’habituation) et « recâble ses neurones ».

L’hyperacousique a donc une fâcheuse tendance à se replier sur lui-même dans un cocon protecteur. En cela, on peut se poser la question d’une prédisposition autistique, ce que Dolto appelle « l’enfant qui n’est pas né ». Comment le faire renaître? Certainement pas en le confinant chez lui avec ses bouchons d’oreilles sur mesure et sa phobie des sons. Car l’hyperacousie flirte souvent avec la misophonie : une allergie névrotique à tout bruit, à toute relation. Les ORL sont, la plupart du temps, démunis face à une hyperacousie psy car bien entendu, il y a une souffrance réelle du patient mais aucun signe clinique. Par acquis de conscience, et surtout pour rassurer le patient, le praticien lui fait passer une IRM qui n’apporte rien au diagnostic, mais qui augmente souvent son hyperacousie par les « bruits de marteau piqueur » qu’elle lui a fait subir!

Comme vous l’aurez compris, la clé de sortie de l’hyperacousie, c’est un retour à une socialisation douce, à du relationnel, associés à des thérapies de relaxation (yoga, méditation, thérapie sonore, sophrologie). Il n’y a pas d’autres possibilités et aucun médicament disponible pour faire sortir l’hyperacousique de chez lui pour renaître à la vie.

Philippe Barraqué, musicothérapeute, musicologue, expert santé


Stop Acouphènes, la référence en thérapie sonore anti-acouphènes recommandée par les ORL et les audiologues

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Un bioacousticien en quête de silence

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Après un traumatisme auditif dont il ne s’est remis que partiellement, Gordon Hempton a créé un sanctuaire du silence à l’ouest des Etats-Unis, au cœur de l’Olympic National Park (Etat de Washington). Une pierre rouge, posée en 2005 sur une bûche couverte de mousse, symbolise les quelques centimètres carrés de silence qu’il s’efforce de protéger.

Aller retrouver le silence est un pèlerinage pour Gordon Hempton. Lorsqu’il est assailli par le doute, il s’éloigne du tumulte de la ville et s’enfonce dans l’Olympic National Park. « Dans ces moments-là, je sais ce qui est bien, et je sais ce qui est mal. Dans le silence, je sais ce que je suis, et je sais ce que je fais », précise-t-il.

Ecouter le silence de la nature est une expérience spirituelle. Rien d’étonnant à cela, puisque « le silence est un point commun à toutes les religions », soutient Timothy Gallati. Ce diplômé de Harvard rappelle également que le silence est nécessaire pour atteindre des états mentaux méditatifs.

Que faire, alors, lorsque l’on est citadin et que l’on n’a pas de sanctuaire de silence à portée de main ? Le travail doit peut-être venir de soi. « Plus encore que l’audition, ce que nous perdons dans le monde d’aujourd’hui, c’est la capacité à vraiment écouter, remarque Gordon Hempton, qui compare une conversation à un combat. Dans un combat, il ne faut pas qu’il y ait de moment sans action ; c’est pareil pour une conversation, de nos jours. S’il y a un silence, il faut tout de suite que l’on vienne le remplir. »

Commencer par réapprendre à écouter, donc. Et c’est pour permettre à tous de méditer, bercés par le babil de la vie, le bruissement du vent dans les feuilles, le pépiement des oiseaux et la clameur de l’orage, que Gordon Hempton les enregistre et les partage dans la soixantaine d’albums qu’il a publiés.

Depuis trente-cinq ans que Gordon Hempton parcourt le monde, micro à la main, enrichissant sa bibliothèque de milliers d’heures de « sons de la vie », il n’a pu répertorier qu’une cinquantaine de zones à l’abri des nuisances sonores humaines.

Lorsque ce bioacousticien américain part en quête de silence, il ne cherche pas l’absence de bruit – chimère s’il en est – mais pense plutôt à quelque chose qui s’écoute, tout ce qui compose la biophonie (le son des êtres vivants) et la géophonie (le son des éléments naturels tels que le vent ou l’eau).

Fondateur et vice-président de One Square Inch of Silence (quelques centimètres carrés de silence), il milite pour la protection des espaces sonores, qui sont de plus en plus affectés par l’anthropophonie (sons d’origine humaine). « Si rien n’est fait pour préserver et protéger ces zones, écrit-il sur le site de la fondation, le silence risque de disparaître dans les dix prochaines années. »*

Philippe Barraqué, musicothérapeute, musicologue, expert santé

stop-acouphenes.fr – La référence en thérapie sonore anti-acouphènes recommandée par les ORL et les audiologues.

Source : Le Monde, Nicolas Celnik

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L’oreille manquante / Philippe Barraqué

L’oreille manquante, déficiente, entend peut-être mieux que l’oreille dite « normale » les bruits subliminaux de la vie, c’est ce que nous suggère Elisabeth Barillé dans son ouvrage « L’oreille d’or » paru aux éditions Grasset.

Pas de victimisation, pas de plainte, pas de revendication, non, un handicap assumé, sublimé, celui d’une oreille manquante du moins dans sa fonction cognitive. Mais pour cette auteure, qui écrit avec un style feutré, chuchoté, sur le ton de la confidence, « l’oreille manquante distingue ce que ma bonne oreille n’entend pas forcément ». Un phénomène somme toute classique pour toute personne qui non seulement assume mais potentialise les « atouts » de sa déficience : la capacité à suppléer un manque par un « plus », qui fera d’elle, et parfois malgré elle, une personne remarquable pour le quidam.

« La surdité est une fidélité définitive, une fidélité à soi-même imposée du dedans, contre les aventures dictatoriales du dehors ». Le handicap impose l’exploration intérieure, enrichit l’être de sensations inédites, d’un imaginaire de substitution qui remplace la fonction corporelle absente. La perception des sons n’est pas la même car l’auteure ne la reçoit que d’un seul côté, de son oreille valide, mais la compensation vient de son « Oreille d’or », de son oreille « subliminale » qui sait décrypter les musiques du silence, les bruissements des âmes et les vies intérieures.

Le livre d’Elisabeth Barillé est assurément un voyage littéraire qui entrouvre les portes d’un monde qui n’est pas celui d’une malentendante mais d’une « bien-entendante » qui sait percevoir nos vies autrement mais sublimement.

Philippe Barraqué, musicothérapeute, musicologue


 

Philippe Barraqué sur France Inter réécoutez…

Réécoutez le podcast de mon intervention sur la méthode « La Voix qui guérit » et autres variations vocales et harmoniques dans l’émission « l’humeur vagabonde » sur France Inter (1/12/15).

Le micro débridé d’Elsa Daynac, son montage poétique « off et on », sa sensibilité à fleur de voix m’ont touché. (lecture à 44′ sur le podcast).
http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1196767#

Traiter vos acouphènes par la visualisation et la respiration #Philippe Barraqué

acouphènes visualisation 

Une pratique d’autoguérison de vos acouphènes consiste à utiliser la visualisation et la respiration. Une technique de développement personnel et de bien-être à la portée de tous pour effacer le programme mental perturbateur.

Comme chacun le sait à présent, l’acouphène, surtout s’il est subjectif, sans cause métabolique avérée, c’est d’abord une question qui se règle au niveau du mental. Voici comment réduire vos bruits auditifs en suivant cette pratique simple.

  • Imaginez vos bruits auditifs comme deux petites sphères de couleur sombre situées respectivement dans chacune de vos oreilles.
  • Chaque nouvelle inspiration les charge d’acouphènes et peu à peu, ces billes d’énergie noire et négative quittent lentement vos oreilles et s’élèvent dans l’espace où elles disparaissent à jamais.
  • Inspirez toute trace, tout résidu de vos acouphènes, toute émotion et traumatisme qui leurs sont liés, retenez l’air quelques instants pour retrouver le silence originel, expirez à fond et chassez-les le plus loin possible!
  • Associez cette pratique thérapeutique à l’écoute simultanée des CD Stop Acouphènes et Neurostimulation Anti Acouphènes.

Philippe Barraqué, musicothérapeute, musicologue, expert santé

Son nouveau CD Neurostimulation Anti Acouphènes vient de sortir et c’est déjà la meilleure vente Santé&Bien-être : www.stop-acouphenes.fr

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  • Tous droits réservés – Philippe Barraqué – Acouphènes Solutions –

Quand les misophones déjeunent – Philippe Barraqué

 
déjeuner entre misophones
Quand les misophones déjeunent, ça donne une longue table qui se poursuit à l’infini entre les ramures des arbres.
Le bercement des branches et les mets délicats accueillent celles et ceux qui ont une phobie du bruit.
C’est un combat à mener pour se faire violence, sortir de chez soi et se confronter aux autres, même s’ils souffrent aussi de phobies sonores.
Philippe Barraqué, musicothérapeute, docteur en musicologie, expert santé
La référence en thérapie sonore

L’oreille est une Rolls – Philippe Barraqué

 

Ne jamais écouter de la musique au casque toujours au même volume, même faible, c’est une des clés pour ne pas stresser vos oreilles.

  • Variez l’intensité sonore légèrement quand vous écoutez au casque.
  • Attention aux erreurs de réglages du volume qui sont des causes fréquentes de traumatismes sonores.
  • Les boutons de réglages du volume sur le smartphone sont par exemple moins sources d’erreurs que si vous glissez le doigt sur l’écran.

L’oreille est une Rolls, ne la transformez pas en 2CV!

Philippe Barraqué, musicothérapeute, docteur en musicologie, expert santé

Traumatismes sonores, oreilles stressées, acouphènes psychosomatiques, le nouveau CD Neurostimulation Anti Acouphènes(N.A.C.) agit directement sur le cerveau. Révolutionnaire!

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Info Acouphènes Tous les traitements – Philippe Barraqué

CD Neurostimulation Anti Acouphènes

CD Neurostimulation Anti Acouphènes

Souvent à la suite d’un traumatisme sonore, mais parfois spontanément, des bourdonnements ou des sifflements – des acouphènes – vous assaillent, entendus au niveau d’une oreille, des deux, ou dans la tête.

Les acouphènes sont des bruits que vous seul entendez. Ils sont générés par votre appareil auditif mais aussi par différentes zones du cortex.

Les causes dites objectives, ont une origine identifiable :

  • les effets secondaires et ototoxiques de certains médicaments : fortes doses d’aspirine, ibuprofène, autres anti-inflammatoires non-stéroïdiens, antibiotiques aminoglycosidiques (en injectables, utilisés seulement en hospitalisation), anti-dépresseurs, diurétiques, quinine et antipaludiques, contraceptifs oraux et chimiothérapie,
  • les dysfonctionnements de l’ATM (articulation temporo-mandibulaire)
  • les pathologies de l’oreille : otites, tumeurs bénignes ou non, neurinome, otosclérose,
  • les pathologies des vertèbres cervicales, troubles circulatoires au niveau du cou,
  • les pathologies endocriniennes et l’hypertension,
  • des acouphènes pulsatiles seront plus souvent associés à des malformations vasculaires régionales (anévrysme, fistule artérioveineuse), ou à des mouvements anormaux rythmés, appelés clonies, des petits muscles profonds, très difficiles à mettre en évidence.
  • la maladie de Ménière accompagnée de vertiges

Les causes dites subjectives sont les plus nombreuses :

  • En premier, les traumatismes sonores supérieurs à 80-90 décibels qui lèsent les cellules ciliées et endommagent l’appareil auditif souvent de façon irrémédiable,
  • Mais aussi les effets négatifs et répétitifs des stress, des émotions et des traumatismes psychologiques. Une mauvaise hygiène de vie, une alimentation carencée ou des intolérances alimentaires.

Les acouphènes se manifestent de multiples façons et sont vécus différemment d’un patient à l’autre. Certains ont des bruits auditifs forts sans être gênés, d’autres des acouphènes plus faibles qu’ils ne supportent pas jusqu’à manifester des signes cliniques de dépression et d’obsession qui nuisent à leur relationnel et les désocialisent. Il est alors pathétique de les retrouver sur des forums toxiques du web à ressasser toujours les mêmes pensées négatives comme un fil circulaire.

De manière générale, la signature sonore du bruit auditif subjectif peut indiquer au spécialiste ORL certains types de dysfonctions :

  • des bourdonnements, vrombissements, lorsque le bruit est généré dans l’oreille, peuvent impliquer la chaine de conduction des petits os de l’oreille moyenne et les trompes d’Eustache,
  • les sifflements de tonalités diverses lorsque la source se situe au niveau cortical,
  • si les acouphènes sont liés à des troubles circulatoires, ils peuvent  être pulsatiles, rythmés par les battements cardiaques,
  • s’ils sont majorés par le bruit extérieur, il s’agit davantage d’une hypersensibilité des voies acoustiques, d’un mauvais amortissement des osselets de l’oreille moyenne.

Mais la grande caractéristique commune aux acouphènes est que le vrai silence n’existe plus, surtout la nuit, parce que le fond sonore de la vie active ne les masque plus. Il faut donc agir avec des examens appropriés :

  • bilan par un médecin ORL avec audiogramme, acouphénométrie et divers tests fonctionnels. IRM pour avoir un éclairage précis sur les différentes zones corticales qui s’activent, à défaut un scanner, mais la région du nerf auditif est difficile à percevoir à cause des artefacts générés par l’os du rocher,
  • électroencéphalogramme pour dépister une hyperexcitabilité de certains secteurs du cerveau,
  • bilan vasculaire surtout chez les personnes à risque cardiovasculaire.

Question traitement médical, on dispose de différents protocoles qui soulagent les acouphènes :

  • médicaments agissant sur la microcirculation, en particulier le Vastarel® ; sont aussi utilisé Tanakan®, dérivés de l’ergotamine (ne pas associer aux antibiotiques), extraits de Gingko Biloba,
  • certains anti-dépresseurs, qu’ils soient utilisés pour leur effet anti-stress ou un effet plus spécifique sur certains neuro-transmetteurs comme l’histamine,
  • les relaxants qui diminuent la tension psychologique, décontractent les muscles du cou, favorisent le fonctionnement des structures internes de l’oreille. Le Xanax® est souvent prescrit avec certaines améliorations.
  • les anti-épilleptiques comme le Rivotril ®, facile à gérer par le patient lui-même, avec une prise le soir.

Bien évidemment, il faut avoir recours à d’autres thérapies douces (acupuncture, homéopathie, phytothérapie, nutrithérapie), à la thérapie sonore (CD Stop Acouphènes, CD Neurostimulation Anti Acouphènes), à la sophrologie et à l’hypnose, aux thérapies cognitives et comportementales, à la relaxation et à la méditation de pleine conscience pour vivre mieux ses acouphènes et les oublier progressivement. C’est possible puisque seuls 8% des patients acouphéniques résistent encore à ces techniques d’autoguérison qui ont fait leurs preuves et qui sont validées scientifiquement.*

Philippe Barraqué, musicothérapeute, docteur en musicologie, expert santé

*Cet article vous a proposé des conseils anti-acouphènes qui vous sont donnés à titre préventif et ne remplacent pas l’expertise de votre praticien spécialisé et votre traitement médical.

Acouphènes Solutions – Philippe Barraqué – Tous droits réservés

Mes six conseils pour guérir vos acouphènes – Philippe Barraqué, expert santé

Une séance de sophrologie anti-acouphènes à domicile et toujours disponible

Une séance de sophrologie anti-acouphènes à domicile et toujours disponible

Je vous donne aujourd’hui 6 conseils personnalisés pour venir à bout de vos acouphènes. Ils demandent de la patience, de la persévérance, une foi inébranlable en votre capacité de guérison car vous seul pouvez vous guérir.

1. Ne focalisez pas – Les acouphènes, plus on en parle, plus on focalise dessus, plus ils prennent le contrôle du mental. En résumé, plus on en parle, moins on guérit. Considérez-les comme un signal qui vous invite à grandir, à vous surpasser et vivez encore plus intensément que ceux qui n’ont apparemment aucun problème de cet ordre.

2. Souriez à vos acouphènes – Evitez de vous isoler, de vous condamner d’avance à l’échec avec l’inévitable « je n’y crois pas ». Bannissez les pensées négatives, les forums toxiques des hypocondriaques du son qui tue (!), les comportements addictifs, les tendances à l’agressivité et au repli sur soi. Soyez fort dans l’adversité, accueillez vos acouphènes avec un sourire amusé, ne leur résistez jamais.

3. Passez à l’action – Nombre de personnes atteintes d’acouphènes sont sous la domination de l’anxiété et de l’inquiétude. Le meilleur moyen de s’en libérer, passez à l’action. Commencez un nouveau traitement, centrez-vous sur un nouveau projet, agissez! Vous verrez que non seulement les peurs s’évacueront mais que les acouphènes diminueront.

4. Pratiquez la thérapie sonique – Six mois à raison d’un minimum d’une heure par jour, c’est la clé d’une amélioration de la majorité des acouphènes avec une thérapie sonore validée par un spécialiste. Pour renforcer le traitement sonique, un suivi avec un psy est indispensable et une phytothérapie sédative. Privilégiez aussi la relaxation, la méditation, la respiration profonde, la cohérence cardiaque, les médecines douces.

5. Trouvez la solution la mieux adaptée – L’acouphène étant un symptôme multiforme, à chaque type de bruit auditif sa solution. Pour les traumatismes sonores graves, l’appareillage auditif associé à un générateur de bruit blanc est à privilégier. Pour les acouphènes dont la cause n’est pas identifiée, il faut procéder par élimination avec en priorité 2 consultations : ostéopathie et stomatologie. La plupart des acouphènes surgissent sur un terrain psychosomatique « miné », suite à un choc émotionnel, un burn out, une dépression: les thérapies comportementales cognitives, la thérapie sonore, la sophrologie, l’hypnose, l’EMDR, la psychanalyse, la psychologie sont préconisés. Vous voyez qu’il y en a des solutions!

6. Faites de la sophrologie chez vous – L’intérêt de la sophrologie et du CD Sophro Acouphènes est de disposer d’un support thérapeutique pour faire une séance à la maison quand on veut. Cette sophrologie anti acouphènes que j’ai développée sur la base des recherches actuelles en TCC (thérapies cognitives et comportementales), n’est pas qu’une simple induction en état de relaxation profonde, mais bien une activation de son guérisseur intérieur, un autre rapport au temps, à la réalité, afin de replacer les acouphènes dans un processus mental réversible. Les gérer, les atténuer, leur accorder moins d’attention, moins d’analyse mentale qui les entretient, est la clé d’un mieux-être auditif.

Philippe Barraqué, musicothérapeute, docteur en musicologie, expert santé


CD de thérapie sonore : Stop Acouphènes – CD de sophrologie anti-acouphènes : Sophro Acouphènes

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Le citron adoucit vos acouphènes – Philippe Barraqué

Rien de telle qu’une tasse d’eau tiède avec du jus de citron pour bien commencer la journée, particulièrement quand on a des acouphènes. En effet, pour la médecine chinoise, il s’agit de troubles liés à un déficit énergétique des reins ou du foie. Or, le citron est un très bon diurétique naturel. De plus, il nettoie le foie et régule le système digestif. Alors, ayez le réflexe citron!

Ce qui est recommandé contre les bourdonnements d’oreilles l’est donc aussi pour toute la famille. Pourquoi ne pas faire chaque matin une petite cure familiale d’eau citronnée ou accompagner chaque repas avec de l’eau fraîche agrémentée de quelques gouttes de citron. Bien entendu, si vous le supportez, un jus de citron pur avec un peu de miel d’acacia est un excellent moyen de booster le métabolisme et de renforcer les défenses immunitaires souvent fragilisées par des allergies ou des troubles chroniques de la sphère ORL.

On peut, pour commencer, se contenter d’un verre d’eau, minérale ou filtrée, citronnée et à température ambiante, et puis – pour les plus téméraires – passer à l’eau tiède qui demande une certaine habitude. Autre piste : le citron est très intéressant à utiliser en huile essentielle. Il est un remède de choix pour déstocker les graisses, lutter contre l’athérosclérose et activer la circulation sanguine. Y penser également pour vos recettes de cuisine, notamment les gâteaux : une goutte d’huile essentielle ou d’essence de citron à ajouter à votre préparation, et des zestes râpés bien évidemment! Tous ces conseils nutritionnels sont valables pour adoucir vos acouphènes dont les causes sont multiples et inhérentes aux pathologies déjà citées précédemment.

Lorsque rien ne les soulage, essayez cette application locale d’aromathérapie : imbibez un coton d’eau tiède et versez une goutte d’huile essentielle de cajeput et une goutte d’essence de citron.* Placez le coton dans le pavillon de l’oreille et gardez-le jusqu’à ce qu’il soit froid. Renouvelez ce pansement « silence » plusieurs fois par jour.

Rappelons enfin ces quelques principes de la médecine chinoise pour traiter les bruits auditifs :

  • Quand le rein gouverne l’oreille, sa défaillance en énergie se traduit par des bourdonnements sourds dans les fréquences graves et des baisses de l’acuité auditive. A ces symptômes reliés à l’oreille interne s’ajoutent, selon les cas, des douleurs articulaires, une frilosité générale et des pertes de mémoire.
  • Lorsqu’il s’agit d’acouphènes pulsatiles avec des sifflements dans l’aigu, c’est l’énergie du foie qui est à traiter. L’hypertension, les maux de tête, l’irritabilité et les insomnies en sont les principaux troubles.

Le réflexe matinal de l’eau citronnée, les massages avec quelques gouttes d’huile essentielle de citron diluée dans une huile végétale, leur utilisation dans un diffuseur, voilà des occasions multiples de bénéficier des vertus curatives d’un fruit qui convient parfaitement à votre thérapie anti-acouphènes et à votre bien-être au quotidien.

Philippe Barraqué, musicothérapeute, docteur en musicologie, expert santé.

Retrouvez tous ses conseils et thérapies anti-acouphènes dans son ouvrage Dites stop à vos acouphènes (éditions J.Lyon) :

Pour une thérapie sonore efficace, ayez le réflexe Stop Acouphènes

La sophrologie a fait ses preuves pour travailler sur soi et se défocaliser de ses bruits auditifs, pensez à la méthode Sophro Acouphènes

*Avertissement : ces conseils sont donnés à titre préventif et ne remplacent pas votre traitement médical. Les huiles essentielles sont déconseillées chez la femme enceinte et les jeunes enfants. En application cutanée, n’utilisez jamais les huiles essentielles pures mais toujours diluées.

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La pompe à chaleur du voisin vous pompe l’air, réagissez! – Philippe Barraqué

Le bourdonnement permanent de la pompe à chaleur

Le bourdonnement permanent de la pompe à chaleur

Il est de plus en plus courant de subir les nuisances sonores d’une pompe à chaleur installée par votre voisin pour chauffer économiquement sa maison ou sa piscine. Problème, elle vous pompe l’air avec son bruit de fond constant. Quelques pistes pour y remédier tout en restant zen.

Ce n’est pas pour rien que les fabricants de pompes à chaleur les plus réputés usent de recommandations pour que leurs installations ne se transforment pas en psychodrames avec le voisinage. Mais sur le terrain, on constate bien souvent un mépris total de leurs recommandations, chacun se la jouant « perso » et considérant sa pompe à chaleur comme la plus silencieuse du marché. D’ailleurs, certains aiment l’écouter tourner et en faire profiter leurs chers voisins! Pourtant, si ces engins dits technologiquement évolués génèrent un volume sonore réduit entre 3 et 5 décibels, ils produisent un bourdonnement constant, des infrasons, des résonances aigües et des vibrations qui pourraient, dans bien cas, être évités. Pour les voisins, ce bruit de fond peut devenir très vite obsessionnelle, altérer leur qualité de vie, voire générer une phobie du bruit, de l’hyperacousie, des acouphènes, une dépression.

Avant de sortir ses foudres de guerre, il est toujours bon d’en parler calmement avec votre voisin qui n’a pas toujours l’oreille aussi développée que vous! Les fabricants recommandent d’isoler phoniquement la pompe à chaleur au moyen d’un caisson adapté ainsi que le local technique, d’éviter toute installation contre le mur mitoyen ou trop près de murs qui feront caisse de résonance. Psychologiquement, il est également peu souhaitable de diriger le ventilo de la pompe à chaleur vers son voisinage qui le vivra comme une agression. Votre voisin, certainement très sympathique à ses heures, placera autour de son installation des claustras ou des murs anti-bruit qui permettront de vivre en bon harmonie.

Enfin, l’argument du faible bruit de fonctionnement de la pompe à chaleur ne résiste pas à la réglementation sur les bruits de voisinage du Code de la santé publique qui indique « qu’aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme. » Cet article R.1334-31 foisonne dans la jurisprudence et les tribunaux n’hésitent plus à condamner les voisins « pompeurs » après, il est vrai, quelques années de procédure.

Car ce qu’il y a de plus insidieux avec ce genre de machine, c’est qu’elle ne produit pas les mêmes nuisances sonores selon les heures, la température extérieure et les réglages plus ou moins aléatoires de sa programmation. Vous savez maintenant ce qu’il vous reste à faire, réagissez et à défaut, méditez sur la pompe à chaleur et essayez de faire silence en vous! Nous vivons entourés d’outils technologiques de plus en plus bruyants. Il est urgent que leurs  concepteurs réduisent leurs bruits résiduels et conçoivent des produits qui soient agréables à entendre et à vivre. Par exemple, pourquoi les électroménagers ont des signaux sonores de fonctionnement aussi agressifs et stridents? Il serait pourtant simple d’y remédier. On se prépare une génération de sourds et de malentendants, mais c’est un autre débat.

Philippe Barraqué, musicothérapeute, docteur en musicologie, expert santé

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